« L’Observatoire citoyen des restes à charge en santé a présenté la semaine dernière sa 5ième étude sur les dépassements d’honoraires, concluant que « la facture totale continue de grimper chez les spécialistes » (2.5 milliards d’euros en 2014, + 7.7 % par rapport à 2012) et notant au passage qu’il y en a très peu chez les médecins généralistes.
Cette étude arrive à point nommé pour contrebalancer l’autosatisfaction exprimée le mois dernier par le directeur de l’Assurance Maladie, lequel en choisissant de mettre plutôt en avant une minime baisse des pourcentages de dépassement chez les médecins en secteur 2 réalise pour le compte de Madame Touraine une opération de communication qui fait flop.
Car c’est bien l’absence de volonté politique réelle de la ministre de la Santé qui est en cause dans ce dossier, pourtant présenté comme emblématique à son arrivée rue de Ségur. Le « contrat d’accès aux soins » (CAS) se révèle n’être qu’un miroir aux alouettes pour l’opinion publique, car loin de faire disparaître les dépassements d’honoraires il les banalise.
Tandis que les médecins généralistes jouent à 93.8% le jeu du secteur 1 et garantissent ainsi l’accès aux soins du plus grand nombre, les pouvoirs publics se font complices d’une dérive mercantile, sous-tendue par des hiérarchies factices. L’accès au secteur 2 ou au CAS sont liés à des titres hospitaliers qui ne sont pas de bons indicateurs de la qualité d’exercice en ce qui concerne la Médecine Générale, discipline ambulatoire, encore discriminée alors qu’elle est censée être reconnue à l’égal des autres spécialités depuis 2004.
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes milite pour la seule solution acceptable pour les patients et équitable pour les médecins : la refonte des secteurs conventionnels en un secteur unique revalorisé ».
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