Dans le cadre de la consultation sur l’emploi dans les TPE, l’UNAPL a été reçue par le Premier Ministre, le lundi 1er juin 2015. L’UNAPL a rappelé que les professions libérales représentent 27,8 % des entreprises françaises, pour l’essentiel des TPE, et emploient près de 2 millions de personnes dont un million de salariés.
L’UNAPL, qui a consulté les professionnels libéraux afin de recueillir leurs perceptions et leurs attentes en matière d’emploi, au moyen d’un sondage auprès de 1 728 professionnels, réalisé par Harris Interactive, a rappelé au Premier Ministre que les entreprises libérales étaient « LA » solution à privilégier pour soutenir la création d’emplois dans notre pays.
En effet, aujourd’hui :
– 78 % des professionnels libéraux auraient besoin d’au moins un collaborateur supplémentaire pour développer leur entreprise. Or, seuls 16 % prévoient d’embaucher au cours des 12 prochains mois. Cette différence s’explique principalement par la crainte que ces derniers expriment vis-à-vis du coût du travail jugé trop élevé, de la rigidité des contrats, des risques d’une éventuelle rupture de contrat et du fait de la conjoncture économique.
– Une majorité de professionnels libéraux (59 %) indiquent que les différentes difficultés à embaucher mènent leur entreprise à avoir recours à la sous-traitance comme palliatif à la création d’emploi.
– Spontanément, les professionnels libéraux associent fréquemment le marché de l’emploi pour les TPE libérales à la notion de « difficultés » et de contraintes.
Dans cette étude les professionnels libéraux indiquent que leur besoin serait, en moyenne de 1,7 emploi, mais qu’au total ils ne prévoient d’en réaliser que 0,2 en moyenne. Donc le potentiel net de création d’emplois, rapporté au nombre d’entreprises libérales (environ 1 million), serait de 1,5 million d’emplois.
C’est donc dans le secteur des TPE et en particulier celui des Professions Libérales que le Gouvernement doit prioritairement stimuler la création d’emplois. Pour y parvenir, il faut lever les freins et rétablir un climat de confiance. C’est pourquoi l’UNAPL a présenté au Premier Ministre un ensemble de 10 mesures simples, pragmatiques, non coûteuses et immédiatement applicables
I.Créer une entreprise libérale est un atout de redynamisation de l’emploi
Mesure n° 1 : Valoriser l’entrepreneuriat et la création d’entreprise libérale en tant que voie professionnelle alternative au salariat
Mesure n°2 : Sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat en intégrant dans les formations de cursus initial un module obligatoire à la création et à la reprise d’entreprise
I.Favoriser l’emploi dans les TPE libérales
Mesure n°3 : Assurer une meilleure connaissance des métiers salariés proposés par les entreprises libérales
Mesure n°4 : Développer les contrats de professionnalisation au même titre que les contrats d’apprentissage
I.Lever les freins à l’embauche
Mesure n°5 : Expérimenter le recours au contrat unique
Mesure n°6 : Favoriser le recours des TPE libérales au forfait annuel
Mesure n°7 : Dédramatiser les risques de rupture du contrat de travail
Mesure n°8 : Simplifier au maximum la gestion des entreprises
I.Adapter le dialogue social aux TPE
Mesure n°9 : Revoir l’application des ANI
Mesure n°10 : Simplifier le dialogue social dans les TPE
Aussi l’UNAPL appelle le Gouvernement à retenir ces différentes mesures et à soutenir les TPE libérales au lieu d’entraver leur activité à travers des lois comme la loi Macron, la loi de Santé, la Loi NOTRe, ou de les affliger de mesures fiscales d’exception, comme la majoration de la CFE dont l’UNAPL a d’ailleurs obtenu l’annulation.
Pour l’UNAPL, chacun doit prendre conscience que chaque entreprise libérale créée, c’est au moins un emploi, y compris non salarié, qui se crée. La dynamique du retour à l’emploi est dans ce secteur qui dispose d’un gisement d’activité encore inexploré pour l’avenir.
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