La Commission européenne organisait aujourd’hui 1er juin 2015 une série de tables-rondes sur le thème des perturbateurs endocriniens (voir le programme http://ec.europa.eu/…/endocrine_…/docs/ev_20150601_ag_en.pdf). Michèle Rivasi, députée européenne Vice-présidente du groupe des Verts/ALE au parlement européen, animait session consacrée aux impacts sur l’industrie et les consommateurs de la stratégie européenne sur les perturbateurs endocriniens ».
Réaction de l’eurodéputée écologiste: » Lors de la révision de la législation pesticides en 2009, le législateur européen (Conseil + Parlement) avait donné jusqu’à fin 2013 à la Commission européenne pour définir des critères permettant l’identification des produis chimiques perturbateurs endocriniens. Sous la pression de l’industrie chimique globalisée, la Commission a failli à ses obligations et reporté la définition des critères sine die. En réaction à cela, la Suède a attaqué la Commission en carence devant la Cour européenne de justice. Elle a été soutenue ensuite par d’autres Etats membres et le Parlement européen. Nous attendons le verdict.
La réunion d’aujourd’hui est une pâle redite des débats qui ont déjà eu lieu en 2012 et ranime des pseudo-débats qui sont pourtant déjà clos. Et de surcroît, tout ce blabla ne sert à rien d’autre qu’à meubler en attendant le verdict de la Cour: la Commission peut se targuer de jouer la transparence et la démocratie en réunissant les acteurs concernés. Pendant ce temps, les négociations du traité transatlantique vont bon train, les partenaires commerciaux de l’UE considèrent notre stratégie européenne sur les perturbateurs endocriniens comme une barrière non tarifaire au commerce. Plus nous tardons à encadrer les produits chimiques perturbateurs endocriniens, plus nous risquons que tout tentative future soit attaquée devant l’OMC. Et tout cela, au détriment de la santé et de l’environnement en Europe et dans le monde. »
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