Lundi 8 juin 2015 se tenait à l’Agence européenne du médicament(1) la première réunion européenne sur la thérapie par les bactériophages, aussi connue sous le nom de phagothérapie. Acteurs académiques, industriels et politiques ont discuté des diverses façons d’encadrer cette thérapie prometteuse, notamment face à la montée de l’antibiorésistance.
Michèle Rivasi, députée européenne Vice-Présidente du groupe des Verts/ALE était présente à cette rencontre: » Cette pratique thérapeutique utilisant des virus cultivés dans le but d’affronter des bactéries précises a été inventée en France au début du XXe siècle mais curieusement abandonnée dans les années 1940 avec l’arrivée des antibiotiques. Elle s’est en revanche développée et maintenue jusqu’à aujourd’hui dans les pays de l’ancien bloc de l’est.
En octobre 2013 j’avais fait adopter au Parlement européen un amendement(2) visant la réintroduction de la phagothérapie en Europe. Je me réjouis de voir que les choses bougent, la rencontre d’hier est une première étape.
Désormais, il nous faut donner un statut à ces virus tueurs de bactéries qui soignent mais qui ne sont pas des médicaments, et combler le vide juridique actuel qui les caractérise. Etant donné que les virus sont des organismes vivants, ils ne peuvent pas être brevetés, ce qui explique probablement le désintérêt qu’ils suscitent malheureusement au sein de l’industrie pharmaceutique.
Par ailleurs, nous devons continuer les expérimentations afin de mieux connaître les vertus des virus, mettre au point des bonnes pratiques de laboratoire et assurer l’efficacité et la sécurité des traitements ainsi mis au point.
J’ai pu développer plusieurs propositions, notamment l’idée de financer des études cliniques sur les infections articulaires et de mettre en place une plateforme d’hôpitaux de référence parmi les Etats membres afin de développer ce type de thérapie . Une démarche de recherche est déjà en cours au niveau européen, il s’agit du projet Phagoburn (3) qui vise à développer un traitement par les virus des brûlures graves. Les résultats sont attendus pour la fin de l’année 2015. »
([1])http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/news_and_events/events/2015/05/event_detail_001155.jsp&mid=WC0b01ac058004d5c3
(2) http://www.michele-rivasi.eu/au-parlement/le-parlement-europeen-se-prononce-pour-le-retour-de-la-phagotherapie-en-europe-et-pour-les-class-actions-transfrontalieres/
(3) http://www.phagoburn.eu/
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