Roger HENRION, Jacques MILLIEZ (Rapporteurs)
Au nom d’un groupe de travail des Commissions X (Reproduction et développement) et XVII (Éthique et Droit)
Membres du groupe de travail :
Prs Roger HENRION (Président), Jacques MILLIEZ (secrétaire), Claudine BERGOIGNAN-ESPER, Jean-François ALLILAIRE, Pierre BÉGUÉ, Yves CHAPUIS, Jean-Noël FIESSINGER, Pierre JOUANNET, Bernard LAUNOIS, Guy NICOLAS (membres de l’Académie de médecine) ; Gérard BENOÎT (recherche expérimentale uro-andrologie- Paris Sud) ( et Yvon LEBRANCHU (Immunoclinique – CHU Tours)
Les membres du groupe de travail déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport.
Résumé :
Après avoir fait le récit des événements qui ont précédé la première transplantation utérine ayant abouti à la naissance d’un enfant vivant et bien portant et fait un état des lieux, les auteurs exposent la législation française actuelle sur la greffe d’organes. Puis, ils abordent les aspects cliniques, insistant sur la complexité de l’acte chirurgical, le dilemme du choix entre donneuse en état de mort cérébrale ou décédée et donneuse vivante, et les indications chez la receveuse. Ils décrivent ensuite le traitement immunosuppresseur avant et pendant la grossesse, les complications plus ou moins graves qui peuvent en émailler le cours et la surveillance particulièrement attentive qu’elles nécessitent, mais aussi les doutes sur l’opportunité de l’allaitement maternel. Ils s’interrogent sur l’avenir de l’enfant à moyen et long terme, son développement psychomoteur et celui de son système immunitaire. Ils retracent les nombreuses et délicates questions éthiques que pose la transplantation utérine, qu’il s’agisse des particularités de la greffe d’utérus, qui n’est pas vitale mais permet de donner la vie, du choix entre transplantation avec donneuse en état de mort cérébrale ou donneuse vivante, de la pénurie d’organes à greffer, des risques courus par la receveuse, du devenir physique et psychologique de l’enfant, enfin du choix entre transplantation utérine et gestation pour autrui et de l’éventualité de dérives. En fait, la transplantation utérine est une chirurgie encore au stade expérimental et seuls l’avenir et le recueil exhaustif de toutes les données la concernant permettront de s’assurer de son bien fondé.
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Contact presse :
Nicole Priollaud
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