Les données de l’étude de l’OFDT sur les coûts sociaux des drogues, en particulier des drogues licites sont tellement spectaculaires qu’on attend légitimement une réponse énergique des pouvoirs publics. Le rapport souligne le poids des années de vie perdues, plus nombreuses pour l’alcool, des conséquences sanitaires et sociales (maladies, accidents, handicaps, violences…). Par ailleurs, indépendamment des souffrances causées, le coût de 120 milliards de dépenses chacun pour l’alcool et le tabac sont très loin d’être couverts par les taxes et recettes fiscales.
Pourtant, si les deux produits ont des conséquences dommageables qui paraissent globalement comparables, la réponse des pouvoirs publics est totalement différente. Alors qu’une politique énergique est menée contre la consommation de tabac, la complaisance voire le déni prévalent à l’égard de l’alcool. Le forcing des producteurs pour inciter à la promotion des produits, notamment en direction des plus jeunes, reçoit un accueil favorable de la part de parlementaires. C’est ainsi que les sénateurs s’apprêtent à voter un amendement libéralisant totalement la publicité sur les produits alcooliques, et donc à aggraver les conséquences sanitaires et sociales.
L’étude de l’OFDT doit non seulement conduire au refus d’une telle proposition, mais plutôt inciter les décideurs à conduire une politique déterminée de prévention indépendante des lobbies
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