L’ARS Bretagne et l’Assurance Maladie se sont associées pour dresser le bilan des dépenses de santé bretonnes en 2014 : elles atteignent 9,287 milliards d’euros ; soit une progression de 236,9 millions (+ 2,6 %) par rapport à 2013. Le rythme d’évolution breton reste donc en deçà du niveau national (+ 3 %). Ces éléments sont détaillés dans une publication co-signée : Bilan des dépenses de santé en Bretagne / 2014.
De tels résultats illustrent l’engagement de l’ARS Bretagne et de l’Assurance Maladie dans la maitrise de la progression des dépenses publiques tout en veillant à la pertinence des soins prodigués. Aussi, malgré un contexte budgétaire contraint, ces résultats garantissent un haut niveau d’offre de soins et favorisent l’égalité d’accès pour les Bretons.
Une hausse contenue malgré un contexte démographiquement défavorable
La population bretonne croît chaque année de 0,7 %. Aussi, la Bretagne compte une population plus âgée que la moyenne nationale : 10,1 % des Bretons ont 75 ans et plus pour seulement 9,1 % en France. Ces éléments n’ont pas empêché la Bretagne de contenir la hausse des dépenses de santé.
Répartition des dépenses :
Les soins de ville demeurent le premier poste de dépense avec 3,9 milliards d’euros. Ils enregistrent une progression de + 3,4 % (contre + 4,1% au niveau national).
L’autre poste principal concerne les établissements de santé : 3,6 milliards d’euros et une progression de + 2 % (+ 1,9 % au niveau national)
Les autres dépenses de santé se répartissent entre :
- les établissements et services médico-sociaux: 1,1 milliard d’euros avec une progression de + 2,1 % (contre + 2,7 % au niveau national) ;
- les dépenses spécifiques gérées par l’Assurance Maladie (accident du travail, maladies professionnelles, invalidité, décès…) : 600 millions d’euros (avec une progression de + 2,3 % contre + 2,9 % au niveau national) ;
- les autres dépenses sanitaires et médico-sociales : 50 millions d’euros (avec une progression de + 2,6 % contre seulement + 1,7 % au niveau national) ;
- la santé publique avec 30 millions d’euros. Soit un recul de – 0,8 contre une hausse de + 3 % au niveau national.
Focus sur la santé publique :
Les dépenses de santé publique se répartissent entre deux enveloppes : le Fonds d’Intervention Régional piloté par l’ARS Bretagne (13,7 millions d’euros, soit une progression de 0,5 %) et le Fonds National de Prévention, d’Education et d’Information pour la santé (17,9 millions soit un recul de 1,7 %).
Quelques actions principales financées sur le Fonds d’Intervention Régional :
- prévention des risques infectieux et des risques liés aux soins (vaccination, Infections sexuellement transmissibles, tuberculose…) : 4,2 millions ;
- prévention des maladies chroniques et qualité de vie des malades (dépistage organisé des cancers, addictions…) : 3,6 millions ;
- pilotage de la politique de santé publique : 2,6 millions ;
- accès à la santé et éducation à la santé : 2,4 millions.
Quelques actions principales financées sur le Fonds National de Prévention, d’Education et d’Information pour la santé :
- centres d’examens de santé : 7,7 millions d’euros ;
- dépistage des cancers : 3,7 millions d’euros ;
- prévention buccodentaire : 3,6 millions d’euros ;
- A retenir également :
- la baisse de 29 % (- 224 883 euros) des montants alloués dans le cadre des substituts nicotiniques,
- la baisse de 5,5 % (- 213 668 euros) des montants alloués dans le cadre du dépistage organisé des cancers (elle s’explique notamment par l’arrêt de la campagne de dépistage du cancer colorectal au dernier trimestre 2014, en prévision du changement de test qui a eu lieu en 2015).
Focus sur les soins de ville :
Sur l’enveloppe de soins de ville, tous les postes de dépenses connaissent des croissances inférieures à celles constatées au niveau national.
Les dépenses liées aux produits de santé (médicaments, dispositifs médicaux inscrits à la liste des produits et prestations, Rémunération sur Objectif de Santé Publique pharmaciens) représentent 33 % de l’enveloppe et progressent de + 3,8 %.
Les autres postes de dépenses à la hausse concernent :
- les arrêts travail : après deux années d’évolution négative, la tendance s’est inversée. Les montants remboursés progressent de + 3,8 % ;
- les honoraires des professionnels de santé paramédicaux connaissent encore une évolution soutenue (+ 4,5 %) mais la croissance ralentit (+ 7,7 % en 2013) ;
- les honoraires des professionnels de santé médicaux progressent de + 2,6 %, soit plus qu’en 2013 (+ 1,4 %).
Le poste de dépenses liées au transport des malades connaît quant à lui un ralentissement notable.
Focus sur les établissements de santé :
Les dépenses relatives à la médecine, la chirurgie et l’obstétrique progressent de + 2,35 % (+ 2,08 % en France). A noter qu’elles incluent l’hospitalisation à domicile (+ 4,2 %) dont le développement figure parmi les orientations nationales.
Les dotations annuelles de financement attribuées aux établissements disposant de lits de soins de suite et de réadaptation progressent de 1,07 %. Par ailleurs, une enveloppe de 2 millions d’euros a permis le développement des lits de soins de suite et de réadaptation respiratoires, neurologiques et polyvalents.
Les dépenses relatives à la psychiatrie augmentent de + 0,46 %, mais moins qu’au niveau national (+ 0,53 %)
Focus sur les établissements et services médico-sociaux :
Les dépenses de santé liées aux établissements et services accueillant des personnes âgées s’élèvent à 619 millions d’euros, soit une progression de + 2,24 % contre + 2,9 % au niveau national. Sur ce point la Bretagne profite d’un niveau de dotation plus élevé que la moyenne.
Les dépenses de santé liées aux établissements et services à destination des personnes handicapées s’élèvent à 420 millions d’euros, soit une progression de + 1,45 % contre + 2,38 % en France.
Le Fonds d’Intervention Régional, au bénéfice de la politique régionale :
Dans le cadre du Fonds d’Intervention Régional, l’ARS Bretagne dispose d’une enveloppe de 146,9 millions d’euros. Elle sert la politique régionale de santé.
Les principales dépenses issues du Fonds d’Intervention Régional se décomposent comme suit :
- 73 % affectées au champ hospitalier, soit 106,9 millions d’€uros (la permanence des soins en établissements de santé représente 35 % des dépenses sur ce champ (36,7 millions d’euros). L’ARS Bretagne a par ailleurs choisi de financer des projets visant à améliorer la qualité et la coordination des soins, notamment la télémédecine (1,7 millions d’euros), des actions de modernisation, adaptation et restructuration de l’offre de soins, ainsi que des actions d’amélioration des conditions de travail des personnels des établissements de santé ;
- 13 % allouées à la médecine de ville, soit 19,9 millions d’euros ;
- 8 % affectées à la prévention, soit 11,7 millions d’euros. 1,8 millions d’€uros ont notamment été attribués au financement de programmes d’éducation thérapeutique du patient ;
- 6 % allouées au médico-social, soit 8,2 millions. Plus précisément, 2 millions d’euros à destination des méthodes d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie et 1,7 millions pour la reconduction du financement de 24 groupes d’entraides mutuelle ;
- le Fonds d’Intervention Régional sert aussi la Démocratie sanitaire. En 2014, il a notamment permis de poursuivre le déploiement de Contrats Locaux de Santé.
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