Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

« Intoxications au monoxyde de carbone : appel à la prudence » (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

Depuis 2012, une augmentation des intoxications liées à l’utilisation d’un braséro ou d’un barbecue à l’intérieur des habitations, plus particulièrement en Seine-Saint-Denis, a été constatée en Île-de-France, région la plus touchée par les intoxications au monoxyde de carbone. Ces intoxications, quelle qu’en soit la source, représentent la première cause de mortalité par gaz toxique. Au total, en 2014, 151 épisodes d’intoxication ont été enregistrés en Île-de-France. Ces épisodes ont provoqué l’intoxication de 473 personnes. 371 d’entre elles ont été transportées vers un service d’urgence et 12 sont décédées. À l’approche de l’hiver, l’ARS rappelle les conseils de prévention pour se protéger du risque d’intoxication au monoxyde de carbone.

Les intoxications surviennent pour la plupart dans le logement et impliquent majoritairement des chaudières ou des chauffe-eaux. On constate toutefois depuis 2 ans une forte augmentation du nombre d’intoxications dues à l’emploi d’appareils de chauffage de fortune (barbecues, casseroles, voire pots de fleurs faisant office de braséros, remplis de charbon de bois) à l’intérieur des habitations. Leur mauvaise utilisation est responsable de près d’1 épisode d’intoxication sur 5 en Île-de-France en 2014, contre 1 sur 10 en 2012. En Seine-Saint-Denis, département francilien le plus impacté, 40 % des intoxications au monoxyde de carbone étaient liées à un usage inapproprié de ces appareils de chauffage en 2014.

Nombre de ces intoxications sont directement liées à des conditions de précarité énergétique : le braséro ou le barbecue sert à l’intérieur des logements de chauffage principal, même en dehors des périodes de grand froid. Pour sensibiliser les populations concernées, l’ARS a conçu en 2014, en lien avec l’Association de prévention de la pollution atmosphérique (APPA), une affiche expliquant en images les dangers de l’utilisation d’un braséro en intérieur.

Par ailleurs, si l’appareil de production de chaleur est souvent mis en cause, une récente étude menée par l’Institut de veille sanitaire en Île-de-France souligne également l’importance des conduits d’évacuation des gaz de combustion bouchés ou non conformes à l’origine d’intoxications.

Le monoxyde de carbone est un gaz toxique, incolore, inodore et non irritant. Indétectable par l’homme, il provoque des vertiges, une perte de connaissance, voire un coma. Il prend la place de l’oxygène dans le sang et peut être mortel en moins d’une heure. Sa présence résulte d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fioul ou encore à l’éthanol.

Pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone, l’Agence régionale de santé Île-de-France rappelle les gestes essentiels :
· Faire vérifier et entretenir chaque année par un professionnel qualifié les installations de chauffage, de préférence avant la saison hivernale ;
· Faire contrôler chaque année l’état des conduits permettant l’évacuation des gaz issus des appareils de combustion par un professionnel qualifié et les faire ramoner ;
· Veiller à bien ventiler son logement : maintenir en bon état les grilles de ventilation en prenant garde de ne jamais les obstruer ;
· Aérer quotidiennement son logement, au moins 10 minutes par jour ;
· Respecter scrupuleusement les consignes d’utilisation des appareils à combustion prescrites par le fabricant ;
· Ne pas utiliser à l’intérieur des logements :
-Des appareils à combustion non adaptés tels que les barbecues et les braséros.
-Des cuisinières, fours et réchauds de camping faisant office de chauffage.
-Des chauffages d’appoint fonctionnant au fioul, au gaz, à l’essence, au bois ou au charbon de façon continue et/ou prolongée.

Les maux de têtes, nausées, vertiges, troubles visuels sont les premiers symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone.

En cas d’intoxication ou de suspicion :
· Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
· Arrêter si possible les appareils à combustion ;
· Quitter et faire évacuer les lieux ;
· Appeler les secours (112), les pompiers (18) ou le SAMU (15) ;
· Ne pas réintégrer les lieux sans l’avis d’un professionnel du chauffage ou des Sapeurs Pompiers.

> Contacts Presse :
Emilie Puech
emilie.puech@ars.sante.fr
01 44 02 01 06

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share