La Ministre de la Santé Marisol Touraine a présenté ce matin son plan d’action de rénovation de la politique des vaccins en France suite à la remise du rapport de Sandrine Hurel.
Nous ne pouvons que nous féliciter :
– d’une attention gouvernementale à lutter contre l’opacité de la politique vaccinale en renforçant notamment la pharmacovigilance et la remontée des effets indésirables.
– de la lutte contre les pénuries organisées de vaccins (et nous pensons en l’espèce au DTPolio) via la mise en place de plans de gestion des pénuries.
– du lancement d’une grande concertation publique au sujet de la vaccination en France que nous réclamions depuis des années.
– du renforcement de la recherche publique sur les vaccins.
Cependant, un grand nombre de dérives de l’industrie pharmaceutique concernant les vaccins sont passées sous silence :
– rien est dit sur les conflits d’intérêts (au sein du Comité technique des vaccinations notamment) qui polluent la balance bénéfices / risques. Le rattachement du CTV à la HAS n’est certainement pas un gage d’une meilleure transparence d’ailleurs.
– aucune garantie n’est posée pour assurer une parfaite transparence et neutralité du débat public et de la concertation citoyenne qui doit s’ouvrir. Pourquoi ne pas faire confiance au seul jury citoyen formé à la question pour mener cette concertation. Y accoler un jury de professionnels de santé et d’experts scientifiques est un dévoiement de la conférence citoyenne mise en place dans un grand nombre de pays sur les grands sujets de société.
– à aucun moment dans son discours la Ministre ne reconnaît les scandales sanitaires et les doutes pouvant frapper la politique des vaccins en France. Elle préfère parler de « manipulation » et de « désinformation » et d’arguments irrationnels lorsqu’il s’agit pourtant d’alertes scientifiques avérées.
Enfin, ont été oubliées nos revendications de remettre sur le marché un DTPolio sans aluminium (comme Marisol Touraine s’y était engagée en 2012) et un moratoire sur le vaccin Gardasil si controversé. La reconnaissance des victimes des vaccins et leur nécessaire indemnisation ont aussi été ignorées.
Puisse ce débat public permettre de mettre en avant toutes les craintes concernant les vaccins dans le but de restaurer la confiance de la population. La question de l’obligation vaccinale ne doit pas être au coeur des débats mais seulement l’un des sujets.
Nous serons extrêmement vigilants aux conditions d’organisation de la concertation publique à venir et refuserons de servir d’alibi à un débat sous influence de la Big-Pharma.
Nous réitérons notre souhait que ce soit la Commission nationale du débat public (CNDP) qui mène ce grand débat public.
Contact presse :
Sébastien Barles
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