Pour la première fois cette année, le début de l’épidémie de grippe est déterminé dans chaque région de France métropolitaine par une analyse qui s’appuie sur un nouvel outil d’alarmes statistiques issues de plusieurs sources1 développé par l’Institut de veille sanitaire (InVS). La Bretagne est ainsi la première région française à entrer en épidémie grippale.
L’Institut de Veille Sanitaire coordonne la surveillance de la grippe en France. Il analyse chaque semaine les données issues de son réseau de partenaires2, tant au niveau national que régional. Un nouvel outil, mis en place en décembre 2015, génère des alarmes statistiques à partir de l’analyse de plusieurs sources. L’analyse de ces alarmes contribue, avec les données virologiques, au classement des régions selon 3 niveaux : absence d’épidémie grippale, phase de pré (ou post) épidémie, et phase d’épidémie. L’arrivée de l’épidémie est ainsi suivie au plus près de chaque région, ce qui permet d’adapter localement la réponse sanitaire.
L’épidémie de grippe s’installe en Bretagne, onze autres régions sont en phase pré-épidémique
Selon l’analyse de la cellule d’intervention de l’InVS en région (Cire Ouest), l’épidémie grippale a débuté en Bretagne avec, entre le 18 et le 24/01/2016 (semaine 3) :
• une estimation du taux d’incidence des consultations pour syndromes grippaux de 200 pour
100 000 pour le réseau Sentinelles ;
• une proportion de 5% de syndromes grippaux parmi les actes de SOS médecins ;
• 51 passages aux urgences pour grippe dans le réseau Oscour®.
• Aucun cas grave n’a été rapporté en réanimation dans la région.
Les régions avoisinantes mais aussi la région Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France, la Bourgogne ou les régions du Sud (à l’exception de l’Aquitaine) devraient également voir l’épidémie de grippe débuter rapidement.
Les bons gestes pour se protéger contre la grippe
Des mesures d’hygiène simples (limitation des contacts, se laver les mains régulièrement, se couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique) contribuent à limiter la transmission de cette maladie qui se propage très rapidement de personne à personne. Cependant, la vaccination reste le meilleur moyen de prévention pour se protéger contre la grippe, en limiter les complications et le risque d’hospitalisation. Les populations à risque non encore vaccinées sont encouragées à se faire vacciner au plus vite, même si l’épidémie a démarré en Bretagne. La Direction générale de la santé (DGS), l’Assurance Maladie (CNAM-TS) et l’InVS ont publié le 20 janvier un communiqué de presse pour rappeler aux personnes à risque qu’il est encore temps de se faire vacciner.
1 Réseau Sentinelles, réseau SOS Médecins/InVS, et structures d’urgence du réseau OSCOUR®.
2 Qui comprend des médecins libéraux (Réseaux Sentinelles ; Fédération et associations SOS Médecins), des urgentistes (SFMU – société française de médecine d’urgence ; FEDORU – fédération des observatoires régionaux des urgences), des réanimateurs (SFAR – société française d’anesthésie et de réanimation ; SRLF – société de réanimation de langue française ; GFRUP – groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques), des épidémiologistes (UPMC – Université Pierre et Marie-Curie et Inserm) et des laboratoires coordonnés par le CNR (Institut Pasteur et HCL – Hospices Civils de Lyon).
Contacts presse :
InVS : Katel Le Floc’h / Hélène Nourdin – presse@invs.sante.fr – Tél. 01 41 79 57 54 / 69 67
INPES : Vanessa Lemoine – vanessa.lemoine@inpes.sante.fr – Tél. 01 49 33 22 42