Il faudrait informer sur la réalité quotidienne du fonctionnement des établissements Toute la presse s’est émue sur le cas de maltraitance dans un EHPAD de Seine et Marne. Tout cas de maltraitance est inadmissible. Il conduit à s’interroger sur plusieurs points.
Les adolescentes qui ont commis ces actes se préparent au métier d’auxiliaire de vie. Comment les enseignants en charge de cette formation ne perçoivent ils pas que ces élèves ne sont pas aptes à un tel emploi auprès de personnes fragiles. Pourquoi le professeur chargé du suivi du stage et le tuteur désigné n’ont-ils pas correctement accompagné au plus près ces stagiaires ? Si l’établissement n’a pas le temps disponible pour prendre des stagiaires, (ce qui est très probable compte tenu des moyens mis à disposition par les pouvoirs publics), il ne doit pas s’engager dans cette voie. L’inversion de la courbe du chômage ne doit pas sous-entendre qu’il faut à tout prix orienter des jeunes dans des métiers difficiles auprès des personnes fragiles au prétexte qu’il y a des débouchés dans les structures d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.
La loi d’adaptation de la société au vieillissement n’apporte aucun nouveau moyen aux EHPAD. Et les départements (financeurs de la dépendance par le biais de l’APA) réduisent les crédits s’y rapportant et menacent même pour certains de ne plus payer aux établissements les dépenses correspondantes. Comment peut-on fonctionner dans ces conditions ? Sans le dévouement du personnel, la situation de préoccupante deviendrait vite ingérable. Personnes âgées et personnel sont en souffrance. Comment dans un contexte de maltraitance institutionnelle peut-on s’étonner Madame la Ministre de graves dérives ?
Les personnes âgées méritent la considération de la société. Mais personne ne veut voir une situation qui si elle perdure fera honte à notre pays.
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