GHT : les usagers doivent-ils payer le prix d’une nouvelle organisation administrative des soins au détriment de leur sécurité ?
La loi santé prévoit d’ici juin 2016 la signature des conventions de mise en place des GHT. Celles-ci consacrent la mise en place des « équipes médicales communes » censées permettre de restructurer l’offre de soins sur un territoire et assurer aux patients des soins sécurisés de qualité.
Cette nouvelle carte de la répartition des soins sur tout le territoire, qui devait être basée sur un projet médical partagé, est en passe d’être décidée de manière administrative, territoire par territoire, sans concertation avec les médecins.
Ainsi, les décrets en préparation imposent aux praticiens hospitaliers de pratiquer sur plusieurs plateaux techniques, sans garantie de niveau équivalent en termes de sécurité pour les patients, sans possibilité de suivre leur équipe médicale et d’assurer les suites opératoires.
En matière de périnatalité, le Syngof et l’ensemble des gynécologues obstétriciens défendent une organisation responsable des soins centrée sur le nécessaire équilibre entre proximité raisonnable des infrastructures et sécurité incontournable que garantissent des équipes de qualité et permanentes de gynécologues obstétriciens, anesthésistes, pédiatres et sages femmes.
Aujourd’hui les gynécologues obstétriciens ainsi que tous les praticiens hospitaliers ont le choix entre contresigner des projets administratifs dont beaucoup sont médicalement très contestables, ou se démettre de leurs fonctions dans l’hôpital où ils exercent.
Ceci fait fi du devoir des médecins de défendre la déontologie et refuser des organisations ne garantissant pas la sécurité des patients et pour cette raison désapprouvées par les équipes médicales. Car le remplacement des médecins permanents par des médecins nomades répartirait et aggraverait partout la pénurie dégradant clairement la qualité des soins.
Le Syngof lance un appel aux pouvoirs publics pour que la qualité et l’organisation des soins ne soit pas sacrifiées par autoritarisme politique aveugle et distant de la réalité.
Les gynécologues obstétriciens des hôpitaux refusent formellement d’être les otages de ce diktat administratif.
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