La protection maternité à destination des médecins libéraux femmes annoncée par le Ministre de la Santé lors de la Grande Conférence de la Santé fait débat parmi les professionnels. Cette nouvelle aide sera octroyée aux femmes médecins enceintes en complément de l’actuelle allocation forfaitaire à raison de 3.100 euros par mois pendant trois mois. Elle sera limitée aux médecins ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires ou aux dépassements limités par un contrat d’accès aux soins. Les syndicats des autres professions de santé se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de « mesure discriminatoire » car ne s’appliquant qu’aux médecins libéraux femmes et non aux autres professionnels de santé.
Dans ce contexte, l’association Soins Coordonnés rappelle 3 nécessités :
1- Les mesures prises doivent s’appliquer à tous
L’Association Soins Coordonnés défend un système de santé universel et efficient où les logiques de corporatisme n’ont plus leur place. En conséquence, les mesures de protection sociale décidées par l’Etat doivent s’appliquer à tous les professionnels de santé libéraux. En outre, compte tenu de l’impact sanitaire du congé maternité, ces dispositions doivent être appliquées quel que soit le secteur conventionnel choisi par le professionnel.
2- Le développement des soins de premier recours requiert une protection sociale de tous à égalité
Cela est d’autant plus justifié que l’avenir de l’organisation des soins repose sur le développement de l’ambulatoire et de la coordination des professionnels de santé de premier recours (parmi lesquels, le médecin généraliste, le pharmacien, l’IDEL, etc.).
3- A l’instar de la protection sociale, le développement des prises en charge pluriprofessionnelles nécessite une rémunération égale de la coordination entre tous les professionnels de santé
Pour favoriser la coordination entre les professionnels de santé de ville, l’association Soins Coordonnés préconise que celle-ci soit rémunérée à égalité des professionnels de santé.
L’objectif de toutes ces mesures est de mieux soigner les malades. Pour cela, il convient de redonner de l’attractivité aux soins de premier recours et de mobiliser tous les professionnels de santé du premier recours dans une démarche commune en dépassant les logiques corporatistes qui freinent les dynamiques pluriprofessionnelles d’avenir.
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