Ras-le-bol des formations en toucher-massage, toucher-relationnel, thérapie énergétique, maquillage et autres fleurs de Bach dans le cadre du DPC !
« Depuis quelques mois, les boîtes aux lettres et boîtes mail des kinésithérapeutes sont envahies de publicités d’organismes de formation leur proposant de valider leur DPC en allant se former à l’autre bout du monde sur le compte de l’OGDPC ! Cet éloignement géographique rend bien plus difficile un éventuel contrôle par la CNAMTS alors que les stages proposés sont plus « exotiques » les uns que les autres et ne correspondent en aucun cas aux réels besoins de santé publique prévus légalement.
Ce paradoxe est lié au fait que le fonctionnement de l’OGDPC groupement d’intérêt public mis en place par les tutelles en 2012 pour gérer les 184 M€ alloués à la formation des professionnels de santé, est régi par un cadre règlementaire strict qui agréé les organismes de formation et non les formations elles-mêmes !
La Commission Scientifique du Haut Conseil des Professions Paramédicales (organe interne à l’OGDPC délivrant « l’agrément » aux organismes de formation) n’a aucun moyen de lutter contre les formations n’ayant aucun intérêt de santé publique dès lors que le dossier purement administratif de l’organisme est correctement étayé avec une seule « formation-vitrine », peu importe le contenu scientifique ! Ces commissions scientifiques sont donc à leur insu réduites à un rôle de chambre d’enregistrement !
Les fonds alloués aux masseurs-kinésithérapeutes libéraux sont issus de la CNAMTS. Aussi, la FFMKR dénonce depuis longtemps la perte de cet avantage conventionnel que constituait la gestion paritaire de ces fonds par la profession…
En outre, la FFMKR rappelle son opposition au projet de réforme de l’ANDPC qui ne sera, tel qu’il est écrit, en aucun cas une solution efficace face au gâchis généré par ces organismes de formation au détriment de nombreux professionnels désireux de se former de façon efficiente mais ne pouvant le faire, faute de budget ! Ce n’est pas en assouplissant le dispositif visant à dissocier l’analyse des pratiques du volet cognitif que nous freinerons la montée en flèche des organismes permettant ces dérives !
Récemment reçus par le cabinet de la ministre de la Santé, les représentants de la FFMKR lui ont fait part de leurs observations quant à l’absence de CSI spécifique aux masseurs-kinésithérapeutes, seul rempart potentiellement efficace pour lutter contre ces dérives. La FFMKR estime que davantage de pouvoir doit être attribué aux experts des commissions scientifiques afin qu’ils puissent efficacement faire le tri parmi les organismes candidats et leurs formations.
Une réforme, OUI, mais pas n’importe comment et en écoutant les organisations professionnelles ! »
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