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« Améliorer la qualité de l’air intérieur à l’hôpital : une campagne d’éco-gestes, et des initiatives réussies. Des pistes à l’action ! », Conférence (Paris)

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Le mardi 5 avril 2016, à Paris, le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) organise une journée thématique pour expliquer les enjeux de la qualité de l’air intérieur, rappeler la nécessité de mesurer cette qualité pour pouvoir l’améliorer, et présenter la campagne « Qualité air intérieur » réactualisée pour motiver les professionnels de santé à agir.

Chacun d’entre nous respire par jour en moyenne 15 000 litres d’air. La bonne qualité de cet air est le garant d’une bonne santé. Or, l’environnement intérieur peut être à l’origine de risques sanitaires importants. Les maladies induites par les composants dangereux ou allergènes sont en effet considérables, le coût pour l’assurance maladie est exponentiel.

La bonne nouvelle : des solutions relativement simples et peu coûteuses permettent de réduire les risques, les maladies et les dépenses de santé. Mais elles nécessitent une prise de conscience et une mobilisation générale, l’enjeu majeur étant de généraliser les bonnes solutions techniques et de changer les comportements.

Lieu : Agence Parisienne du Climat, 3 rue François Truffaut, Pavillon du Lac, Parc de Bercy, Paris 12ème

Ils agissent et viennent témoigner !

  • Dr. Philippe Carenco, médecin hygiéniste CH de Hyères
  • Charlotte Cédo, directrice générale Groupe E4, Montpellier
    Dr. Thierry Fosse, CLIN ‐ Hygiène CHU Nice
  • Diakonieklinikum Hambourg (Allemagne), groupe AGAPLESION
  • Bruno Pourré, directeur Ambulances A2L DTSU, Paris

Le programme du 5 avril 2016 :

Mot de bienvenue – Anne Girault‐Ged, directrice Agence Parisienne du Climat

9h10 Pourquoi améliorer la qualité de l’air intérieur ?

Témoignage de Dr. Malfay‐Régnier, ophtalmologiste
Action collective C2DS – Sylvain Colomb, directeur marketing ETHERA

9h50 Outils au service des établissements sanitaires et médico‐sociaux 

Engagements qualité de l’air intérieur – Sylvie Joviado, directrice du C2DS

L’action du Conseiller Médical en Environnement Intérieur (CMEI), Fabrice Dufus

10h55 Qualité de l’air intérieur et hygiène, les études en cours
En crèche – Fabrice Dufus, CMEI, SCHS Ville de Chambéry
En établissement de soin – Dr. Philippe Carenco, médecin hygiéniste CH de Hyères

11h45 Prise de conscience et mise en place d’actions 

Charlotte Cédo, directrice générale Groupe E4
Dr. Thierry Fosse, CLIN ‐ Hygiène CHU Nice
Elisa Devaux, IDE diplômée en santé‐environnement

Bruno Pourré, directeur Ambulances A2L DTSU

13h – 15h Déjeuner

La campagne du C2DS et ses recommandations

Le C2DS invite tous les professionnels de santé à engager leur établissement dans la campagne Qualité de l’air intérieur et mettre en application les 10 éco-gestes.

Cette campagne est la version 2 de la première campagne lancée en direction des établissements de santé en 2012. Une quinzaine de professionnels de santé – médecins hygiénistes, directeur, responsable RSE, surveillante de bloc, agents techniques – ont contribué chacun à leur niveau de connaissance à cette nouvelle version augmentée d’un flyer, et accompagnée par ailleurs de modules de formation. Cette campagne prend en compte enfin les remarques des établissements sur les quatre années de déploiement.

Pour mémoire, le C2DS et l’agence Primum avait répondu à la consultation publique lancée par le ministère de l’Ecologie et proposaient de mesurer simplement le taux global des COV (sans détailler les différents composés) et ce dans tous les espaces d’un établissement de santé. L’achat d’un appareil de mesure peut être mutualisé par plusieurs établissements pour agir de façon autonome et simple. Si des locaux à risque sont identifiés avec des taux supérieurs à 300 microgrammes par m3, des mesures complémentaires par des laboratoires agréés pourront être réalisées.

Le C2DS préconise de définir cinq niveaux de qualité de l’air intérieur (déjà en usage en Allemagne) afin de hiérarchiser la dangerosité des polluants.

Les enjeux de la qualité de l’air intérieur

Les établissements hospitaliers et médico-sociaux, espaces de convalescence, de vie, de travail, sont directement concernés par la pollution intérieure. Elle provient de différentes sources : chauffage, ventilation, composés organiques volatils générés par les matériaux de construction ou de décoration, les détergents, etc. Elle provient de l’activité humaine elle-même.

La bonne qualité de l’air intérieur a un effet positif sur la qualité de la concentration, le bien être mais aussi sur le taux d’absentéisme. C’est ce que démontraient encore la revue Environnemental Heath Perspectives en décembre dernier ou l’étude européenne Sinphonie menée dans 23 pays sur les enfants dans les écoles.  A l’inverse, une mauvaise qualité de l’air intérieur peut favoriser l’émergence de symptômes tels que maux de tête, fatigue, irritation des yeux, du nez, de la gorge, des vertiges ainsi que des manifestations allergiques.

Le coût en terme de santé publique d’une mauvaise qualité de l’air intérieur est évalué à 19 milliards d’euros par an selon les études réalisés par l’ANSES, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur et Pierre Kopp, professeur d’économie à la Sorbonne-Panthéon.

Le C2DS et son pôle d’expertise, l’agence Primum non nocere, ont réalisé une cinquantaine d’analyses auprès d’établissements adhérents du comité et découvert que le niveau de concentration de COV pouvait être vingt fois supérieur aux seuils admis.

C’est maintenant qu’il faut agir sans attendre 2013

Le décret n°2011-1728 du 2 décembre 2011 du ministère de l’Ecologie relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur impose aux bâtiments recevant du public la mesure de l’analyse (deux fois par an dans trois ou quatre pièces de l’établissement) de deux seulement composés organiques volatiles : le formaldéhyde et le benzène (composés cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, dits CMR). La finesse d‘une telle analyse requiert l’expertise de laboratoires certifiés qui sont en nombre très restreint en France et dont les services représentent un coût élevé.

Ce décret devait entrer en vigueur initialement en janvier 2015, dans le cadre du troisième Plan national santé environnement, mais doit faire l’objet de plusieurs aménagements. Le gouvernement a décidé le report de son application au 1er janvier 2018 pour les établissements accueillant du public et au 1er janvier 2013 pour les autres.

« S’engager dans des mesures sur la qualité de l’air intérieur a un coût : ce n’est pas une dépense mais un investissement nécessaire. Mesurer et réduire les COV est un geste de santé publique qui ne peut attendre 2013 ! », déclare Olivier Toma, président du C2DS.

Le Comité pour le développement durable en santé fédère 500 établissements sanitaires et médico-sociaux autour des enjeux d’une démarche de développement durable.

www.c2ds.eu

Contact presse : BVM communication, Véronique Molières – 06 82 38 91 32

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