Les médecins libéraux ouvrent la séquence de discussions avec l’assurance maladie pour aboutir cet été à un nouvel accord conventionnel pour 5 ans.
Les discussions avec les autres professions viendront ensuite.
Pour les représentants des professionnels, l’enjeu de ces négociations est d’obtenir l’augmentation la plus significative du tarif des actes médicaux.
Pour les malades, qui financent les soins par leurs impôts et cotisations, il s’agit:
– de garantir l’accès aux soins sur tout le territoire et pour tous;
– d’améliorer la qualité et la sécurité des soins;
– et d’optimiser les prises en charge des malades par le développement des coopérations pluriprofessionnelles.
Sur l’ensemble de ces points, aucune proposition n’émerge. Les discussions se concentrent sur des augmentations tarifaires qui se chiffrent approximativement à plus d’un milliard et demi d’euros.
Le respect des tarifs opposables ou la réduction des inégalités de santé ne sont pas non plus à l’ordre du jour des discussions conventionnelles.
Au vu de la crise sociale majeure que traverse notre pays et compte-tenu des efforts de solidarité des Français pour financer le système de santé à travers la sécurité sociale (pour rappel, 185 milliards d’euros par an), les discussions doivent principalement porter sur les questions relatives aux 5 millions de Français sans soins dans les déserts médicaux. Ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Pour Soins Coordonnés, au-delà des revendications monocatégorielles sur la valeur des actes, il faut prioritairement développer les coopérations entre professionnels de santé de ville et assurer la prise en soins des personnes âgées et des millions de malades chroniques.
Les forfaits « structures » à destination des fonctions support des regroupements de professionnels, leurs forfaits de rémunération et l’égalité de traitement entre professions de santé de ville relativement à la coordination comme à la protection sociale sont autant de sujets qui prennent sans cesse du retard en dépit de leur importance.
Ces mesures peuvent être construites rapidement et donner corps au virage ambulatoire annoncé. En outre, le transfert d‘activité de l’hôpital vers la médecine de ville pour les malades dont l’état de santé relève d’une prise en charge en ambulatoire, soulagera les personnels hospitaliers et permettra de dégager des ressources pour les prises en charge en ville.
Des priorités doivent être identifiées et l’intérêt immédiat des syndicats doit céder le pas devant les besoins de la population pour qu’un avenir commun aux professions libérales et a la population soit encore possible.
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