Face aux difficultés d’accès à l’emploi rencontrées par les jeunes diplômés, le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes engage une étude sur l’évolution démographique prévisible de la profession.
L’Ordre des sages-femmes a pris conscience progressivement des effets préjudiciables générés par la croissance continue de son effectif de professionnels actifs : pour la majorité des nouveaux diplômés, l’entrée sur le marché du travail dans de bonnes conditions est d’ores et déjà devenue problématique et ces difficultés vont fortement s’aggraver dans les années à venir.
Depuis 20 ans, un écart important s’est creusé entre l’effectif de sages-femmes actives, en très forte croissance, et le nombre de naissances en quasi-stagnation ainsi que celui des femmes âgées de plus de 15 ans. Cet écart devrait s’amplifier dans les années à venir, de manière certaine jusqu’en 2020, et bien au-delà de cette période si le niveau actuel du numerus clausus est maintenu, puisque le nombre de nouveaux diplômés sera chaque année très supérieur à celui des départs en retraite.
Confronté à cette situation démographique très particulière, le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes exprime aujourd’hui une forte inquiétude quant à l’insertion des futurs diplômés sur le marché du travail.
L’Ordre va donc réaliser une étude tendancielle permettant de tracer l’évolution de la démographie des sages-femmes pour les dix prochaines années selon plusieurs hypothèses. Il semble en effet nécessaire d’éclairer sous cet angle les travaux qui devraient également être menés au plus vite sur la gestion prévisionnelle des métiers et des compétences.
En menant à bien ses travaux sur la démographie courant septembre 2016, le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes souhaite participer et contribuer activement à la procédure de fixation du numerus clausus qui se tient généralement à la mi-octobre chaque année.
Pour Marie Josée Keller, Présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, « la question du nombre de sages-femmes à former est une question cruciale pour l’avenir de notre profession. L’enjeu est de taille, et c’est dans cette perspective que l’Ordre se mobilise afin de formuler des propositions visant à donner les moyens à nos futurs diplômés d’accéder à un emploi et leur permettre d’exercer pleinement leurs compétences médicales ».
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