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La chirurgie du spasme de l’hémiface, pratiquée à Marseille (Communiqué)

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Chirurgie du spasme de l’hémiface : Une opération pratiquée par le Dr Devèze, Chirurgien ORL au sein de l’Hôpital privé Clairval, à Marseille

Caractérisé par l’apparition progressive de contractions involontaires des muscles du visage, le spasme de l’hémiface est un réel handicap pour les patients qui en souffrent. La chirurgie qui vise à supprimer de façon permanente ces symptômes est notamment proposée par le Docteur Arnaud Devèze, au sein de l’Hôpital Privé Clairval, à Marseille. Eclairage sur ce syndrome et ses traitements.

Une gêne au quotidien pour les patients

Le spasme de l’hémiface est la contraction unilatérale, involontaire, brusque et isolée des muscles de la face. Il en résulte des grimaces asymétriques qui n’ont rien de commun avec la mimique volontaire. Il peut aussi se caractériser par des crises de névralgie faciale, c’est-à-dire des douleurs de la face de type décharges électriques.

Les symptômes commencent par un frémissement de la paupière inférieure qui s’étend ensuite à tout l’orbiculaire pour atteindre enfin à son paroxysme toute la moitié du visage, l’hémiface, en quelques semaines, quelques mois, parfois même quelques années.

Cette affection est plus fréquente chez la femme que chez l’homme. L’âge moyen révélateur est de 51 ans avec des extrêmes de 18 à 81 ans(1).

« Ce syndrome n’a pas qu’un retentissement esthétique, il affecte aussi l’activité de l’individu quand il perturbe la vision binoculaire pouvant restreindre voire supprimer les possibilités de lecture ou de conduite automobile. Incapable à maitriser, il a également un réel retentissement émotionnel et social sur le patient, qui n’ose plus se montrer en public, attirant systématiquement l’attention par ces grimaces imprévisibles », explique le Docteur Devèze.

L’origine du spasme de l’hémiface

Ce spasme trouve son origine dans un « conflit artère-nerf » ou conflit vasculo-nerveux. Présent depuis la naissance chez le patient, un élément déclenchant est quelquefois signalé par celui-ci, a l’instar, par exemple, d’un choc émotionnel.

« Cette anomalie résulte d’une malposition d’une artère, qui, trop horizontale, entre non seulement en contact avec la zone d’émergence du nerf facial, mais fait naître aussi ses branches à proximité de celui-ci », précise le Docteur Devèze.

L’IRM est l’examen clé pour la mise en évidence de l’artère responsable du conflit vasculo-nerveux (par ordre de fréquence) : artère cérébelleuse postérieure, artère vertébrale ou artère cérébelleuse moyenne.

La hiérarchie thérapeutique en présence d’un spasme de l’hémiface est la suivante : un traitement médical est d’abord proposé, mais il est généralement décevant car il n’existe pas de traitement spécifique pour ces hyperexcitabilités. Rapidement, les injections de toxine botulique doivent être envisagées, car, bien que palliatives, elles soulagent la quasi-totalité des patients. Malheureusement, elles doivent être répétées plusieurs fois dans l’année, et, autre conséquence, elles entrainent à l’inverse du spasme, un affaiblissement des muscles de la face voire une paralysie faciale partielle et heureusement réversible. La toxine botulique est utilisée dans le traitement des maladies neurologiques qui se caractérisent par une hypertonie musculaire ou par des contractions musculaires anormales. Celle-ci permet de détendre le muscle sans pour autant affecter son fonctionnement.

La chirurgie est ensuite envisagée dans un troisième temps. C’est le seul traitement qui permet la suppression définitive des spasmes de l’hémiface.

Vaincre le syndrome grâce à la chirurgie

Pour un résultat durable, l’intervention de décompression endoscopique et microchirurgicale est proposée aux patients. Le Docteur Devèze pratique cette intervention au sein de l’Hôpital privé Clairval à Marseille. Depuis le début de l’année, 7 patients souffrant d’un spasme de l’hémiface ont été opérés. Une chirurgie encore peu répandue du fait de sa relative spécificité. A noter que le délai moyen entre le début des signes et cette intervention est de 10 ans avec des extrêmes de 1 à 30 ans(2), délai expliqué par une certaine errance médicale, du fait de la méconnaissance de l’affection et de ses possibilités thérapeutiques.

La chirurgie de décompression vasculo-nerveuse permet ainsi de supprimer de façon définitive le spasme de l’hémiface dans plus de 90 %(1) des cas.

Elle consiste en la pose d’une micro éponge de matériel biocompatible qui joue le rôle « d’isolant mécanique et électrique » entre le nerf facial et l’artère responsable des spasmes.

Réalisée sous endoscopie, celle-ci permet de localiser avec exactitude le site du conflit artère-nerf sans étirement et dissection inutiles, sources de déficit neurologique sur l’audition. L’endoscopie est particulièrement utile pour contrôler l’efficacité de la décompression du nerf durant l’opération, celle-ci est suivie par un monitoring du nerf facial.

Pour mener à bien cette intervention, la combinaison de plusieurs acteurs est indispensable :

– Un chirurgien ORL ou neurochirurgien formé à ce type de chirurgie très spécifique, et ayant reçu une formation adaptée à l’endoscopie opératoire de l’angle ponto cérébelleux.

– Une équipe d’anesthésie formée à la chirurgie fonctionnelle endocrânienne.

– Une équipe de réanimateurs pour la sécurité postopératoire.

– Un établissement de soins qui comporte le plateau technique (microscope, endoscopie HD, réanimation).

L’intervention dure entre 1h et 1h30 environ. Les patients sont ensuite admis en unité de surveillance continue pour 1 nuit par sécurité, puis hospitalisé 5 à 7 jours.

Les symptômes disparaissent immédiatement après l’intervention dans près de 85 % des cas et de manière graduelle dans 15 % des cas(1). Les échecs sont dus soit à une situation anatomique interdisant la mobilisation de l’artère, soit à un conflit vasculaire multiple qui n’a pu être levé lors de la première intervention. L’endoscopie permet de réduire ce taux d’échec.

« Devenue atraumatique grâce à l’amélioration des techniques médicales et chirurgicales ainsi que des progrès de l’anesthésie, la chirurgie de décompression du nerf de l’hémiface permet aujourd’hui de traiter des patients de façon définitive », conclut le Dr Devèze.

(1) Résultats de l’étude menée Jacques MAGNAN, Ali MARDASSI, Arnaud DEVEZE d’octobre 1993 à février 2010, sur 662 patients opérés présentant un conflit neurovasculaire de l’angle pontocérébelleux, dont 439 cas de spasme de l’hémiface

Contact presse :
Caroline Giry
04 91 19 16 16
bleuciel@societebleuciel.com

9 commentaires sur “La chirurgie du spasme de l’hémiface, pratiquée à Marseille (Communiqué)”

    • Bonjour Marie,
      Je me suis faite opérée en 2013 d’un spasme hémi-facial à Béziers , j’ai eu un dépassement d’honoraires certes dont j’ai pu faire baisser le montant par courrier adressé à mon chirurgien.
      Mon spasme a définitivement disparu au bout de 6 mois .
      Je suis très reconnaissante au Professeur MAGNAN et à son équipe pour cette opération réussie qui m’a permis de reprendre une vie normale.
      ( Le spasme avait débuté 5 ans auparavant et je n’ai pas voulu avoir d’injection de toxine botulique qui pour moi soignait -temporairement -les conséquences et pas la cause….)
      Le Professeur CACES a remplacé le Professeur MAGNAN( en retraite).
      Voir avec la Clinique de Colombiers….
      Courage à vous!
      Cordialement,
      Christine

      • Bonjour,
        merci pour ce témoignage. J’ai ce symptomes depuis des annees et depuis quelques mois ils s’aggravent, malgré des injections de toxine . Je suis désespérée et vraiment déprimée. Je suis « rassurée » de voir que je ne suis pas la seule à vivre cela … Le neurologue que je vois m’avait fait comprendre que l’opération était délicate donc je ne l’envisageais pas … Mais votre témoignage me donne une lueur d’espoir .. .Même si béziers ets loin de chez moi .. Merci.

      • Bonjour Christine,
        Je me suis faite opérer il y a une semaine et j’ai tjs le Spasme alors moins qu’avant mais il est là.
        Comment ça c’est passé pour vous ?
        La spasme a diminué au fil des jours ?
        Je vous avoue que ça me contrarie un peu.
        Merci
        Audrey

  1. Bonjour,
    Je souffre d’un spasm hémifacial depuis 5 ans à peu près, on m’injecte des toines botulliniques tous les 4 mois, mais celles-ci sont de moins en moins efficace. Je complexe beaucoup, je n’ose plus sortir de chez moi, ni parler..
    Pouvez me parler un peu de cette chirurgie ? vos témoignages me seront utiles..
    Quel professeur aller consulter ?
    Merci de votre aide…
    Sylviane

    • Bonjour, je vis la meme chose
      « Petits » spasmes depuis des annees, qui s’aggravent ces derniers mois ..
      Je suis complexée, déprimée … je me renferme et je broie du noir ……
      Je fais des injections mais ça ne marche pas vraiment …….
      Je tombe sur ce site et me mets à envisager cette opération …………. une lueur d’espoir ……

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