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Etude de l’UFC Que Choisir sur l’accessibilité aux soins : « non crédible, une habitude » selon l’Umespe (Communiqué)

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L’U.ME.SPE. a pris connaissance – comme quasiment chaque année !! – de l’étude de UFC-Que Choisir sur l’accessibilité aux soins : aux mêmes constats erronés, les mêmes solutions aberrantes…

Faire le constat de déserts médicaux qui n’existent que parce qu’il existe des déserts populationnels tout court n’est pas un scoop.

L’U.ME.SPE. souhaite rappeler, à cette organisation, que les études de la DRESS ont montré que les médecins sont les professionnels qui maillent le mieux le territoire après les coiffeurs et les pharmaciens.

Par contre, l’U.ME.SPE. s’inquiète de la désertification de centres urbains, parfois de manière très importante, notamment à Paris et sa région. Cette responsabilité incombe très largement aux élus locaux et nationaux par l’absence de prospective : d’aménagement du territoire et de politique de la ville volontariste et responsable.

Comme à son habitude, l’UFC-Que Choisir donne, sur les dépassements d’honoraires, des chiffres erronés qui sont très loin de la réalité de terrain et de ceux publiés par l’UNCAM voici plusieurs mois. Les dépassements ont régressé, probablement en raison de la mise en place du CAS mais de façon Insuffisante, à notre sens pour deux raisons :

• l’absence d’implication des complémentaires santé dans le remboursement des compléments d’honoraires,
• la mise en place de l’assurance complémentaire obligatoire (ANI) dont on peut questionner l’utilité car, dans la plupart des contrats, les compléments sont exclus de prise en charge.

L’U.ME.SPE. rappelle que le tarif de base de la consultation des spécialistes était de 22,87 euros en 1996 et, qu’aujourd’hui, la consultation est à 23 Euros.

Comment faire évoluer ainsi le métier au travers de l’innovation technologique et organisationnelle, répondre à la qualité et à la sécurité des patients ? Seuls les compléments d’honoraires pour tous les médecins seront la solution, demain, pour répondre à cet objectif de qualité de soins sans s’écarter de la vision sociale du métier.

La responsabilité de cette situation incombe, une fois de plus, aux politiques, aux assureurs complémentaires qui ont fait d’autres choix que de rembourser l’acte médical dont tout le monde s’accorde pour souligner, aujourd’hui, l’indécence des tarifs.

Dans une période de négociation d’une nouvelle convention médicale, on peut se demander si, parfois, certains ne se laissent pas manipuler par des interprétations farfelues de chiffres prêtant à confusion et qui n’ont pas été vérifiés !

Enfin, le conventionnement sélectif avancé par UFC-Que Choisir n’est pas une réponse cohérente au regard de la situation actuelle de l’hôpital public : la désertification médicale, au sein d’un grand nombre d’établissements, n’arrive pas à être jugulée par le recours à des médecins mercenaires pourtant rémunérés à grand renfort d’euros venant aggraver les déficits abyssaux de ces structures.

Alors, à quand des propositions censées et réalistes et non à des pamphlets anti médecine libérale basés sur des constats approximatifs et dévalorisants ? Une fois ne serait pas coutume !

L’U.ME.SPE. a mis en place une commission de travail avec les usagers pour réfléchir et porter des solutions collectives aux enjeux de l’évolution de notre système de soins. Cela est bien plus constructif !

Contact : contact@umespe.com

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