« Une étude de l’European dental students association (EDSA)* vient de révéler qu’un étudiant européen sur 10 obtient son diplôme sans avoir jamais pratiqué un seul acte de chirurgie dentaire sur un patient.
Comment concevoir que de jeunes diplômés puissent s’installer sur notre territoire sans jamais avoir vu un patient ! Si la directive européenne relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles entre pays (2005) impose une formation clinique, cette étude démontre qu’en réalité aucun contrôle n’est effectué. Autre risque pour les patients, suite à la transposition de cette directive, le gouvernement prévoit un accès partiel à la profession de chirurgien-dentiste.
En d’autres termes, il sera possible de morceler la profession de chirurgien-dentiste en bloc de compétence pour en faciliter l’accès à
d’autres professionnels. Et l’on voit bien avec cette étude que se pose le problème des différences de pratiques professionnelles d’un pays à un autre. Si la CNSD prône la libre circulation des étudiants et des professionnels de santé dans l’espace européen, elle alerte les pouvoirs publics sur le risque d’une crise sanitaire. En l’état, cette libre circulation représente une menace pour la qualité des soins et la sécurité des patients. La CNSD exige que la qualité des formations dispensées aux praticiens étrangers puisse être vérifiée par les pouvoirs publics avant leur installation. La CNSD refuse l’accès partiel à la profession. La CNSD demande à l’Etat de sécuriser le système de santé bucco-dentaire français. »
*Etude menée en 2016 auprès de 964 étudiants en chirurgie dentaire de 19 pays de l’UE par l’European dental students association (EDSA)
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Julia Alseda, 01 56 79 20 45