Pourquoi l’UNPF ne participe-t-elle pas à la « grande consultation » sur l’avenir de la pharmacie, lancée par l’USPO et la FSPF ; alors qu’elle était partie prenante du projet à son lancement ?
Les 2 syndicats « majoritaires » ont fait le choix de partir seuls… et l’UNPF n’a pas l’intention de participer à un simulacre de « front commun » qui ne correspond ni aux idées qu’elle porte, ni à ses valeurs.
Contrairement à l’USPO et à la FSPF, l’UNPF défend les pharmaciens dans leur ensemble et ne souhaite pas faire le jeu d’un groupement en particulier, qui veut pouvoir « négocier avec les laboratoires des prix accessibles au plus grand nombre de pharmacies afin d’éviter la rétrocession qui est la porte ouverte à la contrefaçon… ». L’UNPF a toujours plaidé en faveur de la rétrocession entre pharmaciens, et continuera à défendre ce point lors des rendez-vous avec les autorités de tutelle.
Par ailleurs, il est fort peu probable que les propositions de l’USPO et la FSPF soient intégrées dans le prochain PLFSS. Cette opération s’apparente à un « coup de comm » dont le seul et unique but est de mettre en valeur une personne…
Nous préférons garder notre positionnement plutôt que de nous associer à la défense d’un système qui s’écroule. Nous voulons un avenir différent, qui place le pharmacien au cœur du système de santé. Cela passera de moins en moins par le champ conventionnel. Pour rappel, seule l’UNPF n’est pas signataire des derniers avenants conventionnels (ROPS RPPS, Génériques, honoraires…) qui poursuivent la même logique d’asphyxie du métier en contraignant les pharmaciens à n’être que des « pousseurs de boîtes » et des » administrateurs » au service de l’assurance maladie. L’UNPF refuse cette vision du métier et compte bien défendre un autre avenir pour la profession auprès des autorités avec lesquelles elle mène des discussions.