Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Une étude apporte la preuve de l’efficacité de la médecine de précision (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

Séquencer un grand nombre de gènes permet-il d’améliorer le pronostic des patients ? Une étude clinique démontre que dresser le portrait moléculaire tumoral améliore le pronostic des patients grâce à l’identification de mutations actionnables contre lesquelles une thérapie ciblée peut être proposée. Les résultats de MOSCATO seront divulgués vendredi matin au congrès MAP (23-24 septembre, Londres) en conférence inaugurale.

« L’objectif principal de MOSCATO était de démontrer qu’établir la carte génétique des tumeurs et l’utiliser comme outil de décision thérapeutique apportait un bénéfice clinique chez 25 % des patients. Avec une amélioration du pronostic chez 33% des patients, l’objectif est largement dépassé. Nous établissons clairement que séquencer un grand nombre de gènes est utile pour les patients et leur apporte un vrai bénéfice sur le plan clinique » explique le Pr Jean-Charles Soria, Chef du Département de l’Innovation Thérapeutique et des Essais Précoces (DITEP) de Gustave Roussy et investigateur principal de l’essai. Il présentera les résultats de l’étude MOSCATO lors du congrès MAP (Molecular Analysis for Personalised therapy).

« Ce résultat est d’autant plus remarquable que l’étude MOSCATO (Molecular Screening for Cancer Treatment Optimization) excluait les patients avec des anomalies actionnables pouvant bénéficier de thérapies ciblées ayant déjà une AMM (ie cancer du poumon avec mutation EGFR ou translocation ALK, mélanome avec mutation B-RAF, GIST avec mutation KIT, cancer du sein avec amplification de HER2) » commente le Pr Fabrice André, Directeur de l’Unité INSERM U981, co-concepteur de l’essai.

Promu par Gustave Roussy, MOSCATO est un essai monocentrique de phase I qui a inclus 1 110 patients entre novembre 2011 et mars 2016. Les patients participants à l’étude souffraient de différents types de cancers (thorax, tête et cou, génito-urinaire, gynécologique, gastro-intestinal et cancers rares). Les analyses moléculaires étaient réalisées à partir de biopsies tumorales par NGS (next generation sequencing) et/ou CGH Array sur la plateforme hospitalière de génétique labellisée par l’Inca. 14 jours en moyenne après la biopsie, les résultats des analyses étaient discutés en comité plurisdisciplinaire composé d’oncologues cliniciens, de biologistes et de bioinformaticiens pour une prise de décision thérapeutique.

Le Pr Gilles Vassal, Directeur de la Recherche Clinique de Gustave Roussy, souligne : « MOSCATO est un des 12 essais du programme de médecine de précision promus par Gustave Roussy. Mais c’est le 1er essai à démontrer une efficacité clinique, établie de façon prospective. Cet essai a demandé une mobilisation institutionnelle forte, et large faisant appel à de multiples expertises : personnels soignants, radiologie-interventionnelle, bio-pathologie, bio-informatique, bio-statistique, personnel de la promotion et de la recherche clinique institutionnelle »

« Sur les 411 patients porteurs d’une mutation activable c’est-à-dire contre laquelle il est possible d’agir (49% des patients inclus), 199 ont reçu une thérapie ciblée idoine, soit 19% des patients inclus », indique le Dr Christophe Massard, chef de service et responsable du comité essais précoces de Gustave Roussy.

Pour mesurer le bénéfice clinique de la thérapie ciblée le patient était son propre témoin.
La survie sans progression de la maladie des patients sous traitement de référence pour leur pathologie étaient d’abord établie. Lorsque la maladie repartait et lorsqu’une thérapie ciblée était administrée aux patients, la nouvelle survie sans progression de la pathologie était mesurée. Il faut noter, qu’avec le temps, la survie sans progression de la maladie a tendance à se raccourcir. Les thérapies ciblées qui ont pu être proposées aux patients dans le cadre de MOSCATO étaient essentiellement évaluées en phase I (plus de 60 essais cliniques de phase I en cours à Gustave Roussy, majoritairement dans le DITEP).
33% des patients ont vu leur pronostic s’améliorer (augmentation de la survie sans progression sous thérapie ciblée par rapport au traitement de référence) et 62% des patients présentaient un contrôle de leur maladie.

 

Contact

Claire Parisel
Chargée des relations médias
Direction de la Communication

Tél. : 01 42 11 50 59
Port. : 06 17 66 00 26

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share