Veuillez trouver ci-dessous le communiqué de presse de l’AMUF en date du vendredi 23 septembre 2016. Notre organisation demande l’application sans délai sur l’ensemble du territoire de l’instruction sur le temps de travail des urgentistes et soutient son extension aux autres spécialités et appelle les urgentistes à saisir leur direction et leur président de CME pour une application immédiate de l’instruction.
Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
> Contacts presse : Patrick PELLOUX, président, 06.80.40.09.08 – Christophe PRUDHOMME, porte-parole 06.83.25.98.90
L’AMUF demande l’application sans délai sur l’ensemble du territoire de l’instruction sur le temps de travail des urgentistes et soutient son extension aux autres spécialités
En décembre 2014, l’AMUF avait obtenu une avancée historique sur le décompte du temps de travail des urgentistes avec la publication de la circulaire, du 22 décembre 2014, relative aux modalités d’organisation du travail applicable dans les structures d’urgences-samu-smur. Pour la première fois la notion de 39 heures de temps clinique était mentionnée avec ses modalités d’applications (temps non posté, réflexion de territoire, révision des modalités de financement des structures d’urgences) et les modalités de rémunération du temps de travail effectué au delà des 39 heures de temps clinique.
Dans ce combat pour une vision moderne du statut de praticien l’AMUF a du faire face seule à une forte opposition regroupant la quasi-totalité des organisations institutionnelles hospitalières et des conférences aboutissant même à un recours au conseil d’état par le bureau de la FHF pour faire annuler cette avancée sociale majeure. Pourtant dans un principe d’équité l’AMUF avait demandé que cette instruction ait vocation à se décliner aux autres spécialités présentant des sujétions comparables, avec la possibilité d’extension du décompte horaire à ces autres spécialités. L’objectif de notre mouvement était, non seulement de clarifier le décompte du temps de travail des praticiens, mais aussi de prendre en compte la pénibilité de nos métiers en renforçant l’attractivité pour les futurs urgentistes, tout en permettant aux générations actuelles de tenir (l’âge moyen des urgentistes proche de 50 ans en ile de France). L’AMUF avait intégré que, quelque soit les satisfécits sur le travail sur l’aval des urgences visant à diminuer la saturation des services d’urgences et donc la pénibilité de nos métiers, la réalité était toute autre puisque dans le même temps le système hospitalier subissait une injonction de réduction des capacités d’hospitalisation pour répondre au plan d’économie national hospitalier et à la bascule ambulatoire.
Si l’AMUF prends acte avec satisfaction de l’évolution favorable de ce dossier au sein de la FHF après notamment la nomination du nouveau délégué général de la FHF David Gruson et du renouvellement des présidents de CME, l’AMUF souligne une application encore trop hétérogène ou dégradée de cette instruction sur le territoire. L’AMUF demande donc aux urgentistes de saisir leur direction et leur président de CME pour une application immédiate de l’instruction sur tout le territoire dans sa forme initiale.
Les services d’urgences ont franchi cet été un nouveau seuil dans la fragilisation du réseau du fait de la dégradation des conditions de travail : violences, activité en constante augmentation, absence de lits d’aval, burnout et conflit entre vie de travail et vie de famille des praticiens, crainte des erreurs… Les établissements qui feront encore le choix de sursoir à la mise en place de l’instruction seront confrontés au recours systématique et couteux de l’intérim et parfois devront faire face à la pérennité de leur structure.
Le combat mené en 2014 par l’AMUF correspondait à une vision moderne et territoriale du statut de praticien en lien avec les aspirations des jeunes générations. L’AMUF soutient donc, comme elle l’avait déjà fait écrire en 2014 dans l’instruction, la généralisation de cette avancée sociale aux autres spécialités présentant des sujétions comparables avec la généralisation du décompte horaire pour en finir avec la vision archaïque et floue du décompte du temps de travail en demi-journée.
Contacts presse : Patrick PELLOUX, président, 06.80.40.09.08 – Christophe PRUDHOMME, porte-parole 06.83.25.98.90