A l’occasion de la Journée mondiale de la colonne vertébrale (World Spine Day), le 16 octobre prochain, la Fondation Yves Cotrel – Institut de France alerte une nouvelle fois les médecins, les professionnels de santé et les parents sur l’importance du dépistage de la scoliose.
Les parents doivent être d’autant plus vigilants que la scoliose évolue habituellement sans douleur
La scoliose, qui se développe chez 2 à 3% des enfants, est un symptôme de déformation de la colonne vertébrale et du dos dont les causes peuvent être multiples. La plus fréquente d’entre elles est la scoliose idiopathique, ainsi dénommée parce que sa cause reste toujours une énigme. Elle n’entraîne généralement pas de douleurs, mais elle ne met pas à l’abri du « mal au dos » assez fréquent en période de croissance et à l’adolescence. On peut justement profiter de cette plainte pour dépister une scoliose.
En parler suffisamment tôt permettra au médecin de procéder rapidement au traitement approprié afin de limiter une déformation trop sévère, de préserver une croissance la plus proche possible de la normale et de ne pas perdre la mobilité vertébrale. En effet, lorsque la déformation est déjà importante, les traitements sont non seulement difficiles, voire handicapants pour les enfants ou les adolescents dépistés trop tardivement, mais les résultats parfois décevants. Les traitements non chirurgicaux, par plâtre et corsets, sont souvent imparfaits, permettant au mieux d’obtenir au bout de plusieurs années difficiles une déformation identique à celle de départ. Dans 1 à 2/10èmes des cas, il faut recourir à la chirurgie qui, malgré les progrès techniques considérables de ces 30 dernières années, soude entre elles les vertèbres déformées et enraidit plus ou moins largement et inéluctablement la colonne vertébrale
Dépister au plus tôt
Ne pas confondre « attitude scoliotique » et scoliose.
Ce n’est pas parce qu’un enfant « se tient mal » qu’il peut déclencher ou aggraver une scoliose, dans la mesure où celle- ci est une déformation de la colonne vertébrale liée uniquement à la croissance. Mais, il est tout aussi grave d’étiqueter attitude scoliotique une véritable scoliose qui va continuer d’évoluer, alors qu’un traitement bien conduit l’en aurait empêché, que d’appeler « scoliose » une banale attitude scoliotique et d’imposer des traitements fastidieux inutiles. Dépister le plus précocement possible permet d’envisager une déformation minime, une croissance la plus proche possible de la normale et, surtout, sans perte de la mobilité vertébrale.
UN TEST SIMPLE, RAPIDE ET FIABLE
L’enfant, torse nu, est penché en avant, bras pendants ; mains jointes, bassin à l’horizontale
La moindre asymétrie droite et gauche de la région thoracique ou lombaire (gibbosité) doit faire penser à une scoliose.
En cas d’anomalie, il suffit d’un examen radiologique approprié très faiblement irradiant pour déterminer les cas qui relèvent de la simple surveillance ou d’un traitement non opératoire, qui sera effectué alors dans les meilleures conditions de confort et de résultat final, à la seule condition que la déformation ait été détectée au plus tôt dans l’enfance.
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