Depuis plus de 15 ans, la Fédération Nationale des Etudiant.e.s en Soins Infirmiers a obtenu de nombreuses avancées pour la profession et pour la formation en soins infirmiers, mais aussi de nombreuses promesses de la part des majorités successives. Les dernières font suite à la mobilisation étudiante de février 2014 et à la Grande Conférence de la Santé au cours de laquelle la FNESI a su se montrer force de proposition. Pourtant, nous constatons aujourd’hui qu’elles n’ont été suivi que de très peu d’actes.
Les difficultés des soignant.e.s impactent grandement les étudiant.e.s qui ne bénéficient plus d’un encadrement leur permettant de développer sereinement leurs compétences. Elles/Ils souhaitent que les professionnel.le.s engagé.e.s dans leur encadrement soient reconnu.e.s et bénéficient de temps dédié à cette fin.
De plus, les indemnités qui sont attribuées aux étudiant.e.s n’ont pas évolué depuis 2001, date à laquelle elles ont été mises en place, alors que le coût de la vie a lui augmenté de 24%. Leur réévaluation paraît aujourd’hui plus que nécessaire lorsque l’on sait qu’elles/ils sont en moyenne payé.e.s 89 centimes de l’heure. Si les étudiant.e.s et leur encadrement représente dans un premier temps une charge pour les professionnel.le.s, elles/ils se révèlent souvent les tampons des établissements qui les accueillent, venant au mieux compléter efficacement les équipes, au pire remplacer de manière effective un.e professionnel.le manquant.e.
Les étudiant.e.s en soins infirmiers demandent également à être considéré.e.s comme tel.le.s et que cesse leur infantilisation et les inégalités qu’elles/ils subissent vis-à- vis de celles et ceux qui dépendent du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. La réforme de la gouvernance interne des Instituts de Formation en Soins Infirmier.e.s, annoncée en mars 2014, doit trouver une issue permettant d’atteindre le but fixé : une réelle démocratie doit s’exercer dans les instituts. L’alignement de leurs bourses sur celles des CROUS, annoncé par la feuille de route de la Grande Conférence de la Santé, doit également être mise en oeuvre afin qu’elle/ils ne soient plus considéré.e.s comme des “sous-étudiant.e.s”
Les conditions de travail des infirmier.e.s se sont considérablement dégradées, notamment en raison d’une gestion déplorable des ressources humaines dans les établissements de santé qui leur imposent un rythme de travail qui n’est plus soutenable. Les étudiant.e.s en soins infirmiers assistent au premier rang à ces dégradations, ce qui les inquiètent au plus au point et institue parmis elles/eux un climat latent de pessimisme. Elles/Ils souhaitent plus que jamais que de nouvelles perspectives leur soient offertes, leur garantissant un climat de travail serein, le droit à la poursuite de leurs études et la reconnaissance de leurs compétences professionnelles.
Ainsi, la FNESI, à l’instar de 15 autres organisations professionnelles, appelle les infirmier.e.s et les étudiant.e.s en soins infirmiers à se mobiliser le 8 novembre prochain. Le rendez-vous est donné à 10h, à Paris, devant la Gare Montparnasse. Nous ne nous tairons plus face aux conditions d’étude et d’exercice qui nous sont imposées !
Contacts :
Lisa Cann, présidente, presidente@fnesi.org, 06 40 81 65 09
Merlin Descours, secrétaire général, sg@fnesi.org, 07 84 01 39 98