En gestation depuis plusieurs mois, le jeune réseau francophone créé à l’initiative du Comité pour le développement durable en santé (C2DS) et de son partenaire québécois Synergie Santé Environnement (SSE), tiendra sa première visioconférence le 15 novembre dans la dynamique de la COP 22.
Le réseau francophone réunit des représentants de la France, la Suisse, du Québec et du Maroc. Une douzaine d’établissements de santé prévoient ainsi d’échanger, de mutualiser leurs bonnes pratiques, mais aussi d’interroger leurs pairs pour trouver des solutions et se former à leur contact. Un observatoire commun d’indicateurs en développement durable est prévu à moyen terme.
Souhaitant avancer de façon très pragmatique et thématique, la gestion des déchets de soins à risques infectieux (DASRI) a été choisie comme le sujet unique de travail 2016/2017. Un portrait de la gestion des DASRI dans quatre pays francophones sera fait, soulignant des disparités très importantes dans les pratiques.
Ce sujet est emblématique des problématiques d’une démarche de développement durable : la gestion des DASRI a un coût financier très important et le potentiel d’économies possibles est élevé ; ces déchets ont un coût environnemental considérable, enfin, optimiser la gestion des déchets est très souvent l’une des premières portes d’entrée empruntées par les établissements pour embarquer les personnels dans la démarche.
« Le C2DS déploie des relations à l’international depuis sa création. Les nombreuses initiatives en Europe, en Scandinavie, aux Etats-Unis sont très inspirantes pour nos adhérents et à l’inverse, les bonnes pratiques françaises sont très appréciées à l’étranger. Mais dès lors qu’il s’agit de travailler sur le terrain, ensemble, le problème de la langue se pose très vite, d’où l’idée de constituer un réseau d’établissements et de professionnels qui parlent les deux mêmes langues : celle du développement durable et le français ! Ce réseau est appelé à se développer et d’autres pays nous ont déjà manifesté leur volonté d’y participer. La COP 22 se présente sous de bonnes augures et le travail réalisé là est admirable, mais la main est plus que jamais aux professionnels de santé », déclare François Mourgues, président du C2DS.
« Parler la même langue nous permettra plus facilement de dépasser nos différences règlementaires et culturelles. Nous pourrons effectuer un travail de terrain et sérieux. Par ailleurs, il est important de disposer d’une masse critique d’établissements de santé francophones afin de prendre la parole et peser sur les enjeux de développement durable dans les grandes rencontres internationales où les logiques anglophones prévalent », complète Jérôme Ribesse, directeur général de SSE.
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