Les services d’addictologie de l’hôpital de la Croix Rousse et de l’hôpital Edouard Herriot vont pouvoir prescrire aux toxicomanes un antidote en cas d’overdose
Les « save shot » avaient été évoqués au moment de la mort de Prince… L’idée est de mettre à disposition du toxicomane, le traitement qu’appliquent les équipes de secours lorsqu’elles sont alertées pour une overdose. Soit le patient s’auto-administre « l’antidote », soit ce sera son entourage, plus probablement, qui le traitera.
Le défibrillateur de l’overdose
« Ce spray nasal, à base de Naloxone, appelé NALSCUE est simple d’utilisation mais il ne remplace pas la prise en charge du SAMU et l’hospitalisation car son effet est temporaire » prévient Philippe LACK, prescripteur du traitement et chef du Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de l’hôpital de la Croix Rousse. Le Nascue est dispensé en pharmacie hospitalière dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation. Une fois l’autorisation de mise sur le marché obtenue, le dispositif devrait être largement étendu.
On estime à 350 le nombre des décès annuels par overdose en France, tous types de dépendance confondus :
– 180.000 à 250.000 personnes sont dépendantes à l’héroïne. Parmi elles, 60.000 bénéficient de traitement de substitution à la méthadone et 100.000 à la buprénorphine.
– On compterait d’autre part entre 2.000 et 4.000 morphinomanes.
– Sans oublier, un nombre grandissant de personnes abusant de médicaments opiacés qui peuvent elles aussi faire une overdose…
Dans la région lyonnaise, on évalue le nombre d’usagers de drogue entre 5600 et 9500 ; un grand nombre d’entre eux pourraient, à l’avenir, bénéficier de ce nouveau traitement de réduction des risques d’overdose.
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