Depuis 2001, les établissements de santé et médico-sociaux sont légalement tenus de veiller à la qualité microbiologique de leur eau. Un enjeu d’autant plus prégnant que la responsabilité pénale du chef d’établissement peut être mise en cause en cas de problème. Cette obligation a été renforcée et étendue à l’ensemble des établissements recevant du public avec l’arrêté du 1erfévrier 2010 relatif à la surveillance des légionnelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d’eau chaude sanitaire.
C’est que le risque est bien réel : plus de 1 300 cas de légionelloses sont recensés chaque année à l’échelle nationale, ce qui représente un taux d’incidence supérieur à 2/100 000 habitants en France métropolitaine. Des chiffres qui ne manquent pas d’interpeler. Aussi la maîtrise des risques liés à l’eau constitue-t-elle une préoccupation quotidienne pour tous les directeurs d’établissements et responsables de la gestion des risques. Ils peuvent, pour cela, s’appuyer sur des recommandations de bonnes pratiques, mais aussi s’équiper de systèmes hautement technologiques pour la filtration de l’eau, afin de protéger les usagers tout en se préservant des risques de fermetures sanitaires induits par les nouvelles directives de surveillance des légionnelles. Les 8 et 9 décembre, Aqua-Tools, entreprise française innovante spécialisée en microbiologie de l’eau dans les domaines industriel, sanitaire et environnemental, propose à tous les intervenants de la filière de gestion de l’eau et des risques associés de faire le point sur les techniques, recommandations et expériences à l’international lors du symposium « L’eau dans les établissements publics » qui aura lieu à Paris.
Éviter les cas de légionelloses grâce aux bonnes pratiques et à des filtres spécialisés
Forme grave d’infection pulmonaire, la légionellose est causée par des bactéries, les légionnelles, qui prolifèrent dans les réseaux d’eau chaude où elles trouvent divers nutriments (produits de corrosion, tartre, matières organiques). Les douches et les bains bouillonnants représentent d’ailleurs les sources d’exposition les plus usuelles. Caractérisée par une fièvre, une toux et des difficultés respiratoires, la légionellose voit son incidence augmenter avec l’âge, le tabac et l’immunodéficience. Selon l’InVS, 1 389 cas ont été notifiés en France en 2015, un chiffre légèrement supérieur à 2014 où 1 348 cas avaient été recensés.
Ces infections pourraient être évitées en adoptant quelques bonnes pratiques, et en mettant en place des outils technologiques innovants destinés à prévenir ou limiter les risques d’infections dans les établissements recevant du public. Les filtres terminaux anti-légionnelles ont ici démontré leur efficacité, se positionnant comme une alternative précieuse pour parer à l’arrêt total de l’activité : ils permettent en effet d’assurer une mise en conformité temporaire des installations, le temps d’engager la rénovation du réseau et de revenir à des taux bactériologiques admissibles.
Les bactéries multi-résistantes aux antibiotiques acquises à l’hôpital
Ponctuelles au départ, les résistances bactériennes sont devenues massives et préoccupantes – elles peuvent en effet mener à des situations d’impasses thérapeutiques. Ce nouvel enjeu mondial concerne tous types de germes, y compris ceux d’origine hydrique. Présentes dans les réseaux sanitaires, les entérobactéries, les Pseudomonas aeruginosa et les mycobactéries atypiques touchent ainsi, chaque année, plus de 160 000 patients hospitalisés. Des chiffres qui voient les Comités de lutte contre les infections nosocomiales mettre en place diverses stratégies afin de les faire régresser.
Un symposium international pour diffuser les bonnes pratiques de prévention des risques liés à l’eau
Pour mieux diffuser les bonnes pratiques et faire connaître les techniques de maîtrise des risques, un symposium dédié à la problématique du traitement de l’eau dans les établissements recevant du public réunira plus de 150 professionnels et experts, dont certains grands noms du secteur. Spécialistes de l’hygiène, pharmaciens hospitaliers, traiteurs d’eau et exploitants de bâtiments se retrouveront ainsi les 8 et 9 décembre à la Maison de l’Amérique Latine (Paris) pour faire le point sur la prévention des risques de légionnelles, de Pseudomonas aeruginosa ou de certaines entérobactéries désormais résistantes aux antibiotiques.
Faire avancer les connaissances grâce au partage d’expertises internationales
Placé sous le signe du partage des connaissances, de l’approche comparative et des échanges constructifs, cet événement unique en France favorisera les synergies pour évaluer les pratiques et les avancées technologiques. Une note scientifique sera élaborée à l’issue de la rencontre pour proposer de nouvelles recommandations, sur la base des expériences terrain et des compétences des experts ; elle sera ensuite soumise à la Société Française d’Hygiène Hospitalière.
Signalons par ailleurs la présence d’experts de renom à l’international, parmi lesquels le Professeur Philippe HARTEMANN (Faculté de Médecine Vandœuvre-lès-Nancy), le Docteur Janet E. STOUT (directrice du laboratoire de microbiologie de Pittsburgh) ou encore le Docteur James T. WALKER (de l’agence publique de la santé britannique) viendront présenter les approches de la prévention de l’eau dans leur pays respectif.
Proposer une note pour faire avancer les bonnes pratiques
Porter un regard novateur sur la prévention des risques liés à l’eau grâce aux analyses d’experts reconnus, et en tirer le meilleur pour élaborer de nouvelles recommandations à destination des hygiénistes. Tel est le pari que s’est lancé Aqua-Tools en soutenant la réalisation d’une note stratégique à la fin de l’événement. Un document qui sera adressée à la Société Française d’Hygiène Hospitalière et au Ministère de la Santé avec l’objectif de faire évoluer les pratiques.
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