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L’UNPF reçue au ministère de la santé (Communiqué)

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Reçue par le cabinet de la Ministre et par la Direction Générale de la Santé le 13 décembre, l’UNPF se félicite de la vision prospective partagée sur l’avenir du réseau et de l’avancée des chantiers entrepris conjointement pour organiser l’exercice professionnel de demain.

Dans un monde en profonde mutation, l’UNPF considère que la Profession n’a d’autre choix que celui d’évoluer et améliorer ses fondamentaux que sont la qualité de la dispensation et le rôle de professionnel de santé de premier recours. Il nous faut intégrer les nouveaux modes de vie et de consommation de nos concitoyens au risque de se scléroser et laisser la porte ouverte à de nouveaux acteurs prêts à envahir le marché.

Les pharmaciens demeurent des professionnels de santé respectés, responsables et appréciés, mais nous devons plus à nos patients. Nous nous devons d’être excellents et indispensables, faute de quoi nous disparaîtrons.

C’est dans cette optique que l’UNPF soutient bon nombre des propositions faites par le Ministère concernant le projet d’ordonnance relatif aux transferts.

L’UNPF est favorable au maintien du critère central de population résidente afin d’éviter tout risque d’abandon de population et de ne pas fragiliser le réseau.

Néanmoins l’enjeu ici est de définir un critère simple et efficace permettant de prendre en compte, de manière globale, les nouvelles habitudes et les nouveaux besoins des populations tout en préservant le maillage actuel…..

Si l’UNPF refuse l’instauration de mesures dérogatoires, sources de complications et de potentiels contentieux, nous sommes les fervents défenseurs de la présence d’une pharmacie dans des lieux où le passage annuel dépasse les 5 millions de personnes. Cela permet de répondre aux enjeux de santé publique et de soins de premiers recours et évite que d’autres acteurs ne se positionnent.

L’UNPF se félicite que le Ministère ait prévu, lors d’un regroupement officinal, la possibilité pour les pharmaciens titulaires de la licence issue du regroupement de conserver les locaux d’origine des officines regroupées. L’UNPF demande que le nombre de sites ouverts au public ne soit pas limité à deux afin de favoriser l’émergence de structures plus importantes comme le suggère l’IGAS. La survie d’un certain nombre d’officines dans les zones surdenses nécessite une réelle mutualisation, c’est pourquoi, la proposition du Ministère sur ce point nous paraît pertinente, efficace et pragmatique.

Par ailleurs, les autres chantiers travaillés conjointement avec le Ministère avancent dans la bonne direction.

La demande de l’UNPF de permettre aux pharmaciens d’avoir des locaux dissociés de leur officine (non ouverts au public) pour développer des activités spécifiques1 (vente en ligne, PDA, préparations…) dans les conditions de qualité et de sécurité optimales est en bonne voie d’aboutir. Le juge administratif et l’Autorité de la Concurrence considèrent, d’ailleurs, que le droit applicable aujourd’hui et l’interprétation qui en est faite par l’administration sont contraires au droit communautaire et aux bonnes pratiques.

Il en est de même pour même pour la revendication concernant la rémunération de la PDA.

L’UNPF continuera à travailler de concert avec le Ministère sur un décret définissant l’ensemble des missions dont peut se prévaloir le pharmacien auprès des patients, mais éventuellement aussi auprès des institutionnels ou des complémentaires.

Il est important pour l’UNPF que l’ensemble des services que le pharmacien pourra réaliser et valoriser demain ne soit pas exclusivement cantonné au champ conventionnel car les patients sont en attente de plus de services de la part des pharmaciens.

L’UNPF a rappelé qu’en l’absence de SRA et CAP efficaces, la rétrocession encadrée, tracée, et dans des proportions modestes, restait la garantie d’un accès aux médicaments au meilleur coût pour l’ensemble des pharmaciens. L’UNPF restera vigilante à ce que les négociations d’achat ne soient pas réservées aux seuls groupements. L’UNPF est prête à travailler avec le Ministère sur d’autres options si elles restent simples et favorables aux officinaux.

1 Par activités spécifiques nous entendons toutes les activités propres à l’exercice officinal (stockage, activités de vente en ligne, de PDA et de préparations) sans contact avec les patients.

 

Enfin, la revendication de l’UNPF de mettre en place une expérimentation du « pharmacien clinicien » est toujours d’actualité.

L’UNPF et le Ministère travaillent conjointement à la mise en place d’arbres de décisions et de protocoles pour les pathologies bénignes que les pharmaciens pourraient prendre en charge directement. L’UNPF continue de fournir des exemples européens et internationaux qui en démontrent l’efficience et l’intérêt économique pour la collectivité.

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