Les étudiants ne regarderont pas ailleurs alors que la pharmacie brûle
« En ce début d’année 2017, l’actualité pharmaceutique est explosive. Alors que les politiques de baisses de prix et de déremboursements continuent de malmener l’économie officinale, que le sentiment de délaissement et d’exaspération de la profession se fait de plus en plus sentir, que le projet d’ordonnance sur le maillage territorial fait ressurgir le danger de la voie dérogatoire et que l’Europe continue de menacer les professions réglementées, le climat ambiant est toujours aussi morose pour l’officine.
Les étudiants en pharmacie sont lucides sur les difficultés rencontrées par le réseau officinal. Ils s’inquiètent des conséquences sur l’exercice du métier, ce qui impacte directement l’attractivité de la filière officine de plus en plus délaissée par les futurs diplômés. Les étudiants ont besoin de garanties fortes pour se projeter dans un avenir professionnel.
Lors de son rassemblement ce week-end à Paris, le Conseil d’Administration de l’ANEPF a longuement débattu de la mobilisation lancée à l’initiative de l’USPO, Federgy et l’UDGPO. Sceptiques quant à la forme que doit prendre cette action, regrettant l’absence d’unité syndicale et inquiets sur la lisibilité des revendications de la profession auprès des instances gouvernantes et de la population, ses administrateurs n’ont pas souhaité que l’ANEPF appelle à manifester. Ils ont décidé de laisser à chaque étudiant le libre choix de se joindre ou non à la future mobilisation du 26 janvier, mais se sont engagés à relayer les informations nécessaires et ce de manière impartiale.
Néanmoins, conscients des nombreux enjeux de la profession à l’aube des négociations conventionnelles, les étudiants ne regarderont pas ailleurs alors que la pharmacie d’officine s’embrase.
L’ANEPF travaillera dès à présent sur une campagne d’information à destination du grand public, afin de sensibiliser l’ensemble de la population sur les enjeux d’une revalorisation nécessaire du pharmacien d’officine dans l’accompagnement du patient. Alors que l’image désuète du pharmacien nanti reste ancrée dans l’inconscient collectif, il est nécessaire de mettre en avant les répercussions de santé publique que peuvent entraîner les difficultés économiques qui pèsent sur les entreprises officinales.
L’ANEPF espère que l’ensemble de la profession se joindra à elle pour cette campagne et en appelle à l’unité afin d’agir pour la sauvegarde du réseau officinal.
Dans les prochains jours, l’ANEPF publiera dans un livre blanc ses revendications pour l’avenir de la profession. Des solutions existent et les étudiants sont prêts à travailler pour les mettre en place avec l’ensemble de la profession. Appelés à exercer plus tard sous les conditions de la prochaine convention, les futurs pharmaciens ne veulent pas être oubliés dans ses négociations et demanderont à y être associés.
> Contacts :
Anthony MASCLE – Président de l’ANEPF
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