La semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus se déroulera du 22 au 28 janvier 2017. A cette occasion l’Institut national du cancer, en partenariat avec le ministère des Affaires sociales et de la santé et les caisses d’assurance maladie, lancera une campagne d’information (radio et digitale) centrée sur le dépistage de ce cancer.
L’objectif de la campagne est de mobiliser les 17 millions de femmes de 25 à 65 ans concernées par le dépistage, et en particulier les 40 % d’entre elles qui ne réalisent pas, ou pas assez fréquemment, de frottis. C’est également l’occasion de rappeler aux professionnels de santé les recommandations de dépistage et d’informer les femmes sur l’importance de réaliser un frottis tous les trois ans (après deux frottis normaux réalisés à un an d’intervalle).
Cette campagne s’inscrit dans la perspective de la mise en œuvre du programme national de dépistage organisé, qui a pour objectif la réduction de 30% à 10 ans de l’incidence et du nombre de décès par cancer du col de l’utérus en luttant contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage.
Le cancer du col de l’utérus pourrait presque être éliminé en France grâce à deux leviers efficaces et complémentaires : la vaccination contre les HPV pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, et le frottis pour les femmes âgées de 25 à 65 ans.
Le dépistage par frottis permet de repérer des lésions précancéreuses et des cancers à un stade précoce (non invasif). Il est efficace et a conduit en France une baisse importante de l’incidence et de la mortalité pour ce cancer depuis les années 1980.
En revanche, les cancers diagnostiqués sont certes moins nombreux, mais ils sont de mauvais pronostic, entrainant ainsi une diminution de la survie à 5 ans qui est passée de 68% dans les années 90, à 62% dans les années 2000.
Le rôle essentiel des gynécologues, médecins généralistes et sages-femmes
En France, près de 9 frottis sur 10 sont réalisés par les gynécologues. Pourtant de nombreuses femmes n’ont pas de suivi gynécologique régulier, notamment les femmes de 50 à 65 ans, et les femmes des catégories socioéconomiques les moins favorisées.
L’Institut national du cancer recommande aux professionnels de santé de s’assurer que leurs patientes âgées de 25 à 65 ans réalisent bien un frottis tous les trois ans. A noter que 54% des femmes consultant un médecin généraliste une à deux fois par an ne se font pas dépister. S’ils ne pratiquent pas eux-mêmes le frottis, les médecins généralistes peuvent orienter leurs patientes vers un autre professionnel de santé ou une autre structure de soins pratiquant cet examen (centres de santé, laboratoires d’analyses avec une prescription médicale notamment) ou de prévention (centres d’examens de santé dans le cadre du bilan de santé, centres de planification).
Les sages-femmes peuvent également effectuer cet examen. Un quart des femmes enceintes ne bénéficieraient pas d’un frottis, pourtant recommandé durant la grossesse, s’il n’a pas été réalisé dans les 2 à 3 ans précédents.
Pour aller plus loin :
> Ecouter le spot radio « après 45 ans, le frottis, c’est surtout pas fini »
> Le film d’animation pédagogique et l’infographie
> Voir et télécharger les outils d’information de la campagne : carte postale, dépliant, affichette
> Etude médico-économique sur la généralisation du dépistage : la phase 1 et sa synthèse, la phase 2 et sa synthèse
> En savoir plus sur le dépistage du cancer du col de l’utérus
Contact Presse :
Institut national du cancer : Julie Decoutère : 01 41 10 14 44 presseinca@institutcancer.fr