« La directive qualifications professionnelles (2013/55 UE) créant la reconnaissance de l’accès partiel aux professions réglementées dont celles de santé a été transposée par le gouvernement. Cette mesure, publiée au JO le 20 janvier, permettra à une personne bénéficiaire d’un diplôme, justifiant d’une partie des compétences nécessaires à l’obtention d’un titre, d’exercer seulement une partie d’une profession réglementée en France.
Le SNMKR et l’ensemble des professions de santé avaient averti les pouvoirs publics du danger de cette transposition, notamment de l’impossibilité pour le patient de différencier un professionnel pleinement qualifié d’un professionnel bénéficiant d’une reconnaissance partielle.
Le gouvernement acte par cette décision le développement d’une santé « ubérisée », où la qualité des soins et la sécurité des patients sont devenues optionnelles.
Le texte prévoit la possibilité de ne pas transposer la directive pour des raisons impérieuses d’intérêt général. L’Allemagne a eu le courage d’utiliser ce motif pour ne pas appliquer la transposition aux professions de santé.
Le Haut Conseil des Professions Paramédicales s’était positionné, il y a quelques semaines, à l’unanimité contre ce projet.
Nonobstant l’évidence du danger de cette directive, le gouvernement a préféré répondre par le mépris et ignorer l’ensemble de nos inquiétudes.
La profession de masseur-kinésithérapeute en France souffre déjà d’une situation complexe avec une arrivée massive de diplômes communautaires, témoignant d’une mauvaise gestion de l’offre de soins sur notre territoire.
Notre système de santé doit évoluer de manière courageuse pour assurer une accessibilité et une qualité des soins optimale à nos concitoyens. La kinésithérapie, à travers sa nouvelle définition rédigée par ce gouvernement, prendra une place encore plus importante à l’avenir dans le champ de la prévention, la promotion de la santé, et l’organisation des soins primaires.
Le SNMKR dénonce cette décision rétrograde du gouvernement.
Le SNMKR alerte dès aujourd’hui les candidats à la Présidentielle des conséquences de cette dérive dangereuse.
Le SNMKR mettra tout en œuvre pour que cette ordonnance ne soit pas appliquée. »
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