Les syndicats dentaires, les étudiants et les internes en chirurgie dentaire ont appelé les chirurgiens-dentistes à une journée d’action nationale le 3 mars prochain laquelle sera marquée par une manifestation à Paris afin de protester contre la mise en œuvre du règlement arbitral que le gouvernement entend imposer à la suite de l’échec de la négociation d’un avenant conventionnel. Les étudiants, pour leur part, entament leur septième semaine de grève hospitalo-universitaire.
Le CNPS, l’intersyndicale des libéraux de santé, apporte son soutien aux organisateurs de cette action, dont la CNSD, et au-delà à tous les chirurgiens-dentistes.
Le CNPS condamne avec la plus grande fermeté la prise d’otage du système conventionnel par le gouvernement qui, pour punir une profession de ne pas accepter les termes d’un projet d’avenant conventionnel, a décidé de rendre caduc l’ensemble de la convention concernée.
Le précédent inédit que constitue le cas des chirurgiens-dentistes marque la volonté de mettre fin au système conventionnel et de la reprise en main des conventions par l’Etat comme l’a d’ailleurs récemment confirmé la baisse d’autorité des tarifs des radiologues libéraux.
Le CNPS rappelle son attachement au système conventionnel, dans le cadre d’un paritarisme équilibré. Celui-ci a permis dans le passé des avancées majeures au bénéfice des patients, dont la solvabilisation des dépenses de santé n’est pas la moindre.
Dans le cadre des propositions qu’il adresse aux candidats à l’élection présidentielle, le CNPS souhaite faire des conventions nationales de véritables contrats, garantissant la mise en œuvre des engagements signés et respectant le pacte conventionnel avec les contreparties qu’il implique (ASV, PCV, formation etc.). Ces conditions sont indispensables pour redonner confiance et crédibilité au système conventionnel. Le CNPS appelle aussi à moderniser les méthodes de négociation entre l’Assurance maladie et les syndicats représentatifs des Libéraux de santé afin de les rendre plus équitables. Et surtout, il promeut l’instauration d’un médiateur conventionnel chargé de résoudre les blocages susceptibles de survenir entre les parties signataires.
Aussi, le CNPS demande au gouvernement de laisser vivre les conventions, de les soutenir et de renoncer à imposer l’autoritarisme d’un règlement arbitral aux chirurgiens-dentistes de façon punitive.