Le statut actuel des orthophonistes exerçant dans la Fonction Publique Hospitalière provoque leur désertification de ce lieu de soins. C’est un véritable danger en terme de santé publique qui entache la prise en charge complète et efficiente des patients.
En tant que professionnels de demain, les étudiants en orthophonie de France ne supportent plus l’affront qui est fait à leur future profession et dénoncent leurs conditions de formation.
Après un examen d’aptitudes connu pour son extrême sélectivité à l’entrée, le Certificat de Capacité d’Orthophonie – depuis 2013 – est délivré après 5 ans d’études, soit le grade Master 2.
De plus, durant leur formation initiale, les étudiants en orthophonie développent des compétences et une expertise nécessaires à une demande croissante de soins spécifiques. Il est donc inacceptable de voir ses aptitudes et sa formation bafouées !
Les étudiants et professionnels revendiquent depuis plusieurs années la reconnaissance de leurs compétences : ils ne sont reconnus qu’à Bac+2 dans la Fonction Publique Hospitalière.
Les Groupes de Travail sur “l’Attractivité des Métiers de la Rééducation”, étalés sur l’année 2016, n’ont abouti à aucune proposition décente ; ne reconnaissant pas les niveaux de formation, d’autonomie et de responsabilités des orthophonistes. En effet, la proposition d’une “revalorisation” à Bac +3 est sans cesse réitérée par le gouvernement malgré le refus unanime et ferme de l’Intersyndicale des orthophonistes.
Les étudiants sont directement confrontés à la pénurie d’orthophonistes à l’hôpital. Les stages étant introuvables à l’hôpital, les étudiants ne sont plus formés à ses spécificités en termes de pathologies (AVC, traumatisme crânien, cancers ORL, naissance prématurée…) et de rééducation. En outre, les enseignements dispensés par des orthophonistes hospitaliers auprès d’étudiants disparaissent.
La formation initiale se détériore, la richesse du métier est en déclin. Le métier d’orthophoniste et les soins orthophoniques tendent à disparaître du paysage de la santé : il est urgent d’agir !
Nous n’acceptons plus cette non-considération de notre formation et de nos compétences !
Contact :
Manon DOLVECK
Présidente de la FNEO
presidente.fneo@gmail.com