À force de tondre un mouton on lui donne la pelade!
La campagne tarifaire 2017 relative à l’hospitalisation débouche une fois de plus sur une baisse des tarifs et, une fois de plus, l’hospitalisation privée se voit imposer une fragilisation économique ( – 2,09 % pour les tarifs des cliniques MCO et – 2,3 % pour les cliniques de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et – 2,4 % pour les clinique psychiatriques), alors même qu’elle ne cesse de lutter depuis 4 ans, baisses tarifaires après baisses tarifaires, contre les décisions dogmatiques de la ministre de la Santé.
Rien ne justifie la quasi institutionnalisation de cette baisse tarifaire.
Aucun intérêt économique : la fragilisation des établissements de santé publics ou privés s’oppose à la permanence et au développement d’une médecine de qualité basée sur l’obligation de moyen, la formation, la présence en nombre des équipes soignantes et le respect des dernières données acquises de la science. À terme, c’est donc une augmentation des coûts que cette mesure provoquera.
Aucun intérêt sanitaire : la répartition du secteur hospitalier sur tout le territoire est cruciale afin de lutter contre les inégalités d’accès aux soins, conséquences d’une politique qui aura précipité l’effondrement de la médecine de ville. La baisse autoritaire des tarifs impactera en premier lieu les petits établissements, ceux-là même qui maintiennent encore un tissus sanitaire. Cette évidence, Mme Touraine n’en a cure. Elle construit une politique qui force à la rationalisation des soins, aux regroupements et à l’industrialisation.
Au regard des conséquences de ces baisses tarifaires pour la population française et de la proximité de l’élection présidentielle, l’UFML appelle à un moratoire de la campagne tarifaire 2017 et à sa discussion après les échéances présidentielles.
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Véronique Molières, 06 82 38 91 32
UFML – Union française pour une médecine libre / www.ufml-asso.org