« L’étude de l’Observatoire de l’accès aux soins, réalisée par l’Ifop pour le cabinet Jalma, qui est parue ce jour dans Le Figaro, corrobore ce que la CSMF ne cesse de dénoncer : la médecine libérale est en crise, non seulement la médecine générale, mais aussi la médecine spécialisée. L’allongement du délai d’obtention d’un rendez-vous (61 jours en moyenne, plus de 115 jours dans certaines spécialités !) en est la traduction la plus visible qui pénalise les patients.
Le président du cabinet Jalma touche le nœud du problème en affirmant : « On a écrasé les revenus des médecins, diabolisé les dépassements d’honoraires et, au bout du compte, a déclenché une catastrophe sanitaire ».
On pourrait croire qu’il s’agit d’une question touchant uniquement la médecine libérale. Or, comme le démontre une étude récente de la Drees, l’hôpital ne compense pas : le manque d’offre de soins en médecine spécialisée libérale se concentre dans les mêmes zones qui souffrent d’un déficit en offre de soins hospitaliers.
Cela prouve que la crise est plus complexe et profonde. Les « déserts médicaux », dont on parle tant, sont souvent des déserts tout court. Le risque est d’aboutir à une médecine à deux vitesses, avec l’émergence d’une médecine spécialisée non conventionnée et donc non remboursée. C’est un danger majeur pour l’accessibilité pour tous à des soins de qualité.
Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans l’allongement du délai d’obtention de rendez-vous et bientôt dans la disparition complète de certaines spécialités en pratique libérale (pédiatrie, psychiatrie, endocrinologie, rhumatologie, dermatologie…).
Au lieu de stigmatiser les compléments d’honoraires, qui ont permis à certains spécialistes de poursuivre leur activité, et qui traduit le désengagement de l’Assurance Maladie, la CSMF exhorte le gouvernement à valoriser les honoraires de la médecine libérale, tant pour la médecine générale que pour la médecine spécialisée. »
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