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La Drees publie deux nouvelles études sur les médecins (Etudes)

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Vient de paraître, dans Études et Résultats, n°1006, mars 2017, l’études En 2016, 7 700 étudiants affectés à l’issue des premières épreuves classantes nationales informatisées, par Marie Anguis (DREES) avec la collaboration du Centre national de gestion.

En 2016, à l’issue de la première édition des épreuves classantes nationales (ECN) informatisées, 7 700 étudiants ont été affectés. Cette promotion est moins nombreuse qu’attendu : en 2015, ils étaient 8 500 étudiants à satisfaire aux épreuves. Cette année-là, une partie d’entre eux, anticipant l’informatisation des épreuves, ont probablement préféré se confronter à un format d’épreuve connu plutôt que d’utiliser les possibilités permettant de passer les ECN l’année suivante.

Depuis 2011, les voies parallèles d’admission prennent une place croissante : près de 700 candidats sont issus des passerelles, du numerus clausus complémentaire ou sont titulaires d’un second cycle européen.

L’ophtalmologie reste la spécialité la plus prisée : pour l’obtenir, il faut se situer parmi les 30 % d’étudiants les mieux classés. À l’inverse, cinq spécialités n’ont pas pourvu l’ensemble des postes ouverts, et en 2016 la médecine du travail peine particulièrement à recruter.

Plus de la moitié des étudiants sont affectés dans une subdivision qui n’est pas celle où ils ont effectué leur second cycle. Parmi ces étudiants, près de 40 % ont ainsi obtenu une spécialité que leur classement ne leur aurait pas permis d’obtenir dans leur subdivision d’origine.

Est également paru,  dans Les Dossiers de la Drees, n°14, mars 2017, L’influence des charges de famille sur les revenus d’activité, selon le genre : le cas des médecins libéraux français, par Fanny Mikol (Université Paris-Dauphine, Inserm-CESP) et Carine Franc (Inserm-CESP).

Les femmes représentent une part croissante des médecins libéraux français depuis plusieurs décennies. Quelle que soit la spécialité considérée, leurs revenus restent cependant bien inférieurs à ceux des hommes, de l’ordre de 40 %.

Cet écart traduit avant tout une différence de volume d’activité, dans un contexte où le paiement à l’acte domine les modes de rémunération des professionnels libéraux en France. Mais il masque cependant d’importantes disparités entre médecins. En particulier, l’environnement familial joue un rôle très important : cette étude analyse ainsi l’impact de l’arrivée d’enfants dans le ménage sur les écarts de revenus des jeunes médecins libéraux selon leur genre.

L’utilisation d’une source combinant des informations fiscales au niveau du foyer avec des données professionnelles, recueillies par l’assurance-maladie sur plusieurs années (2005, 2008 et 2011), permet pour la première fois d’étudier un tel phénomène. Les résultats confirment l’impact négatif de la maternité sur les revenus des femmes parmi les médecins libéraux, qui contribue fortement à creuser les écarts de revenus observés entre les deux sexes. Elles enregistrent ainsi une baisse de l’ordre de 25 à 30 % de leurs revenus d’activité sur un an autour de la naissance d’un enfant, qui ne semble jamais se résorber totalement dans la suite de leur carrière, du moins sur la longueur de temps étudiée (six ans, entre 2005 et 2011). Aucun impact à la baisse sur les revenus de leurs confrères masculins n’est en revanche décelé, suite à l’arrivée d’un enfant. Ces résultats se vérifient pour les généralistes comme les spécialistes, y compris en secteur 2.

Contact : drees-infos@sante.gouv.fr

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