« L’Observatoire de la sécurité des médecins montre que nombre d’agressions déclarées s’est envolé en 2016. Il enregistre 968 agressions, qui visent pour moitié des généralistes : menaces verbales, vandalisme, vols et agressions physiques violentes sont légion. Une agression mortelle en février à Nogent-le-Rotrou a rappelé l’extrême gravité de la situation. Jusqu’à quand va-t-on encore attendre des réponses concrètes et efficaces ? Combien de morts, combien de victimes, faudra-t-il encore ?
Le SML dit STOP à cette inflation mortifère. Non, les médecins libéraux ne sont pas les punching-balls de la société !
Le volet ambulatoire de la stratégie nationale d’amélioration de la qualité de vie au travail, annoncé par la ministre de la Santé le 21 mars, comporte le renforcement des accords « santé-sécurité-justice », une campagne de communication pour sensibiliser le grand public aux exigences de la relation soignants-soignés et la diffusion d’un guide pratique sur la sécurité. C’est bien, même si ce plan est tardif.
Aujourd’hui la question n’est pas de savoir si ce plan survivra au changement de gouvernement, quelle que soit l’issue des élections présidentielles, car démonstration est faite qu’il n’est pas optionnel. En tous cas le SML y veillera.
En revanche se pose la question du rythme d’application de mesures qui ont trop attendu. C’est pourquoi, le SML appelle au déploiement d’un « état d’urgence » pour la profession qui impliquerait la mise en œuvre intégrale,en moins de trois mois, des mesures annoncées cette semaine.
Enfin, le SML demande, à nouveau, un droit de retrait effectif pour les médecins libéraux dès lors qu’il existe une menace ou une situation d’insécurité et pour autant que celle-ci ne soit pas résolue par l’intervention de la puissance publique. »
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