L’annonce de nouvelles mesures réformant le 3ème cycle des études médicales est l’occasion pour MG France de souligner les points suivants, tous nécessaires pour former les spécialistes en médecine générale qui exerceront demain :
– Un nombre suffisant d’enseignants de médecine générale. Le compte n’y est toujours pas.
– Un nombre suffisant de lieux de stage adaptés aux objectifs professionnels et pédagogiques du Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) de médecine générale. Il en manque encore pour répondre aux besoins de formation des étudiants.
– Des filières spécifiques pour les spécialités qui aujourd’hui privent la filière universitaire de médecine générale (FUMG) d’une importante partie de ses effectifs. La création des DES de médecine d’urgence et de gériatrie de même que la prochaine reconnaissance des spécialités d’allergologie et d’angiologie vont dans le bon sens.
– Un cursus de formation porté de 3 à 4 ans, à l’instar des autres spécialités. Le souhait exprimé par les étudiants d’un semestre libre, hors maquette de formation, pousse encore plus à cet allongement. Cette quatrième année professionnalisante n’a pas pour objectif de remplir des postes non adaptés au DES.
– Un contenu de formation qui comprenne une formation solide en pédiatrie et en santé de la femme.
Le DES de médecine générale doit autoriser, comme les autres DES, l’accès à des formations spécialisées transversales. Mais ces formations ne peuvent pas conduire à vider la FUMG de ses effectifs : l’exercice effectif en médecine générale ambulatoire est un enjeu de société majeur.
MG France demande que l’avertissement adressé par le CNGE à la Ministre de la Santé soit entendu et que les attentes des étudiants et internes en médecine générale soient prises en compte. Les dix années à venir verront s’étendre les déserts médicaux et chuter la densité de généralistes sur de nombreux territoires ; la gravité de cette situation impose des décisions responsables et concertées.
L’attractivité du métier de médecin généraliste est la priorité de tous ceux qui veulent organiser efficacement notre système de santé. Enseignants, étudiants et syndicats professionnels ont pour devoir de définir ensemble les contours de la filière universitaire de notre spécialité.
Il est tout aussi nécessaire d’améliorer profondément les conditions de son exercice ambulatoire.
Ceci est un autre défi.
Contacts :
- Dr Claude LEICHER – Tél : 06 25 20 01 88
- Dr Jacques BATTISTONI – Tél : 06 62 61 09 99
- Dr Jean-Louis BENSOUSSAN – Tél : 06 14 55 48 68