Une dernière séance de négociation de l’ACI devant déboucher sur la signature d’un accord est programmée ce jeudi 20 avril. Le SML a décidé de ne pas participer à cette négociation et de ne pas signer un accord destiné à favoriser le développement d’un exercice médical sous contrainte dans des MSP perfusées de financements publics, qui créent une inégalité de traitement entre médecins.
Le modèle proposé, qui multiplie les indicateurs, est en réalité une mise sous dépendance des médecins dans leur organisation quotidienne et leur exercice. En ligne de mire, pour ceux qui ne s’y plieraient pas, le chantage à la subvention publique. Par ailleurs, on y repère mal la place que pourront y prendre les différentes spécialités. Enfin le patient y perd potentiellement le libre choix de son professionnel de santé.
Contrairement aux organisations tenantes d’une médecine administrée, le SML reste fidèle à la liberté d’initiative et d’exercice des médecins libéraux.
Plus que jamais, le SML estime que le concept de l’entreprise médicale, reposant sur la libre association des médecins libéraux, en mono ou pluri-spécialités, ou encore avec d’autres libéraux de santé, demeure la réponse la plus pertinente pour assurer l’avenir de la médecine libérale de proximité. Elle rime avec une plus juste valorisation des actes et une coordination reposant sur un acte individualisé pour chacun des intervenants de l’équipe soignante.
Si l’exercice regroupé correspond à une aspiration réelle des médecins libéraux, sa mise en œuvre ne doit pas être univoque et ne doit pas ressembler à ce que la politique agricole commune (PAC) a eu de pire ; à savoir une agriculture largement subventionnée associée à une baisse des prix agricoles, jusqu’au jour où les subventions ont été diminuées laissant des agriculteurs dans la détresse. Le SML ne veut pas de ce type de politique pour la médecine libérale où les subventions aux structures deviendraient un alibi pour laisser s’effondrer la valeur des actes avec en ligne de mire le danger d’une baisse des aides publiques qui mettrait la profession en péril.
En refusant de signer l’ACI, le SML a choisi de ne pas se rendre complice de la poursuite de l’étatisation progressive de la médecine libérale chère à certains et de défendre le modèle de l’exercice libéral indépendant.