La Drees vient de publier une étude sur la démographie des médecins d’ici à 2040. Contrairement à ce que certains tentent de faire croire, la catastrophe démographique des médecins n’aura pas lieu.
Deux facteurs expliquent la stabilité puis l’augmentation des effectifs à partir de 2020 : l’apport significatif de médecins diplômés à l’étranger (20 à 25% des nouveaux médecins qui s’inscrivent au Conseil de l’Ordre chaque année ont un diplôme délivré par une faculté non française) et la proportion importante de médecins en cumul emploi-retraite.
Cependant, l’augmentation de la part des exercices mixte et salarié dans les années à venir traduit la crise profonde de la médecine libérale. La lourdeur du métier de médecin libéral, peu reconnu et peu valorisé, pèse sur le manque d’installations et profite à l’exercice salarié.
Or, la demande de soins va croître largement, en raison du vieillissement de la population, tandis que l’offre de soins des médecins libéraux va diminuer davantage que les effectifs. La part plus élevée de médecins en exercice mixte et salarié ne compensera pas le volume de soins que les médecins libéraux produisent. Pour les Français, cela se traduira par la difficulté accrue de trouver un médecin traitant ou l’augmentation du délai pour avoir une consultation chez un spécialiste.
La CSMF attire l’attention du Président de la République et du prochain gouvernement sur la crise sanitaire qui s’annonce. La médecine libérale, pas assez attractive, n’a pas eu les moyens nécessaires pour se restructurer, moderniser son organisation et valoriser ce mode d’exercice. Des mesures urgentes doivent inverser cette tendance.
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