Le 22 mai dernier a eu lieu la première journée mondiale de la pré-éclampsie, l’une des principales causes de morbidité et de mortalité maternelle et fœtales. Définie par une hypertension artérielle (HTA) associée au passage de protéines dans les urines (protéinurie) apparaissant à partir du deuxième trimestre de la grossesse, la pré-éclampsie peut être responsable d’un retard de croissance du fœtus et d’une naissance prématurée . Elle peut aussi exposer la mère à de graves complications : crises convulsives, hémorragie cérébrale, insuffisance rénale qui définissent l’éclampsie1 . Dans ces formes aiguës, la décision d’extraire le fœtus et le placenta doit être prise dans l’intérêt de la santé de la mère. La pré-éclampsie, un syndrome critique pour la femme enceinte et son bébé, est mal connue du grand public malgré sa fréquence, estimée à environ 5% des grossesses.