L’Agence régionale de santé Île-de-France s’est engagée dans le développement de nouvelles organisations pour un pilotage plus efficace et personnalisé du parcours de santé des patients dans une dynamique territoriale centrée sur le domicile/lieu de vie.
Dans ce contexte, l’ARS développe depuis plusieurs années avec le GCS Sesan un programme visant à mettre en place un socle de services numériques qui a permis de développer des briques de base – répertoire de ressources, serveur de rapprochement d’identité… – et d’expérimenter des solutions numériques support à de nouvelles organisations (télé médecine, projet Paerpa et Terr-eSanté).
Aujourd’hui, l’ARS souhaite étendre progressivement ces services numériques à l’ensemble des acteurs de la région pour accompagner la mise en œuvre d’une prise en charge coordonnée du patient au sein d’un territoire. Dans le cadre des orientations nationales et du projet SNACs[1], elle lance un appel à projet pour l’extension de sa plate-forme régionale numérique à d’autres territoires de la région. Les acteurs des territoires candidats doivent déposer une lettre d’intention au plus tard le 31 juillet 2017.
Depuis plusieurs mois, l’ARS Île-de-France – avec le GCS Sesan – expérimente de nouveaux modèles de prise en charge intégrant une plate-forme numérique, Terr-eSanté. Le territoire pilote du projet comprend l’ouest du 13ème arrondissement de Paris et le nord-ouest du Val-de-Marne (Gentilly, Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Thiais, Arcueil, Cachan et Villejuif). Aujourd’hui, l’Agence souhaite étendre progressivement ces nouveaux modèles de prise en charge à l’ensemble des acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux de la région Île-de-France. A cet effet, elle lance un appel à projet pour le déploiement de sa plate-forme numérique régionale. Celle-ci accompagnera la mise en œuvre de la prise en charge coordonnée du patient, incluant la mise en place d’un dispositif territorial d’appui.
La plate-forme numérique régionale permet de :
– mettre à disposition un dossier administratif intégrant les informations d’identité et de prise en charge ;
– partager le dossier médical de coordination intégrant les informations pertinentes nécessaires au suivi du patient (résultats d’examens, accès à l’image et la prescription de médicaments…) ;
– fournir un service de communication et de « réseau social » entre les acteurs ;
– accéder aux ressources en temps réel et permettre la prise de rendez-vous ;
– apporter aux dispositifs territoriaux d’appui les outils numériques nécessaires à leur travail quotidien ;
– accéder aux services de téléconsultation/télé expertise et de télésurveillance avec remontée d’alertes.
Déployée sur un territoire donné, elle doit permettre de :
– planifier et coordonner les parcours de santé associant l’ensemble des structures sanitaires, médico-sociales et sociales et plus généralement l’ensemble des professionnels et acteurs intervenants ;
– coordonner les épisodes de prise en charge ;
– solliciter une expertise ou un avis et, plus généralement, échanger avec des pairs non intervenants sur une problématique donnée ;
– solliciter l’aide du dispositif d’appui du territoire, en particulier pour ce qui concerne les cas complexes ;
– solliciter une action médicale, médico-sociale ou sociale à travers un appel à des professionnels – réunis en réseau comme les CPTS ou informel – en capacité de prendre en charge un patient pour une action dans des délais courts évitant ainsi par exemple une hospitalisation.
Financement, déploiement des services et aide à l’organisation de la coordination
Les candidats devront regrouper :
– des représentants des secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux du territoire et comprendre nécessairement des professionnels libéraux (dont les URPS), des établissements sanitaires et médico-sociaux ;
– les ressources existantes, notamment celles des structures de coordination (réseaux de santé, Clic et Maïa), et tout autre dispositif présent dans le territoire dans une logique de regroupement et d’intégration des fonctions d’appui sur le territoire.
La conduite du projet sera coordonnée par l’ARS Île-de-France et le déploiement des services numériques conduit par le GCS Sesan. Le projet assurera le financement de la plate-forme numérique, permettant le déploiement des services et l’aide à l’organisation de la coordination.
1] Service numérique d’appui à la coordination (DGOS)