Lors de la conférence nationale des territoires qui se tenait le 17 juillet 2017 au Sénat, l’exécutif a dessiné la politique territoriale à venir. Alors que pour lutter contre les déserts médicaux, le président de la République a annoncé le doublement des maisons de santé (MSP), Soins Coordonnés rappelle que cette mesure n’est pas à la hauteur des enjeux actuels.
L’annonce du doublement des maisons de santé (MSP) par le président de la République pour lutter contre les déserts médicaux n’est pas à la hauteur des enjeux.
Une urgence sanitaire majeure
Les déserts médicaux progressent chaque jour et concernent actuellement douze millions de nos concitoyens. Dans les zones où l’exercice quotidien est devenu le plus difficile, le non remplacement des médecins généralistes qui partent en retraite ou se reconvertissent professionnellement est devenu la règle
Alors même que les jeunes médecins s’installent préférentiellement dans les zones les plus favorisées (grands centre urbains et zones touristiques) et que la pyramide des âges annonce une accentuation des départs dans les zones difficiles, la désertification médicale est une urgence sanitaire majeure.
Le mirage du « tout-MSP »
Les maisons de santé constituent une des réponses possibles aux nouvelles formes d’exercice, mais elles ne concernent que moins de 5 pour cent des professionnels. Comme nous l’avons déjà souligné par le passé (voir notre tribune), les MSP n’ont pas de modèle économique assurant leur pérennité et ne sont pas adaptées aux déserts médicaux, puisque pour beaucoup, elles sont sises et concentrent leur activité dans les grands centres urbains.
Réserver toute la politique de lutte contre les déserts médicaux à la création de nouvelles MSP et concentrer tous les moyens en leur faveur, comme le prévoit l’ACI signé par les syndicats et la CNAM (voir notre CP du 12 juin 2017), montre une méconnaissance du terrain par les pouvoirs publics
Soutenir les professionnels des zones en difficulté
En réalité, les professionnels des déserts médicaux ont besoin de soutien. Ils doivent pouvoir être en mesure d’adopter des formes multiples et souples d’exercices pluriprofessionnels, sans être limités aux seules MSP.
La première mesure attendue est une affirmation forte par le gouvernement du rôle essentiel des professionnels de soin primaire dans l’accès aux soins dans les zones difficiles
Cette affirmation doit se traduire par une politique publique soutenue, prolongée et élective, en faveur des professionnels du soin ambulatoire des zones déserts ou en voie de désertification médicale.
Pourquoi tant » d’attention « pour cette jeune génération qui fait « la fine bouche ». Les études sont gratuites , il y a un gros problème sanitaire . Les médecins sont indirectement des fonctionnaires payés par la secu . Les jeunes professeurs de l’éducation nationale n’ont pas le choix de leur affectation et se retrouvent parfois plus de dix ans dans des régions en zones prioritaires d’éducation , dans la deliquance , loin de leur famille …deux poids , deux mesures…Il n’y a pas d’autre solution que d’imposer un minimum d’années d’exercice en zone sous- dotée . Ce n’est quand même pas le bagne de venir un peu ,entre autre ,à la campagne ! Il faudrait une grande pétition générale : patients , professionnels de santé , élus…nos médecins encore dignent de ce nom , n’en peuvent plus et vieillissent . Arrêtons , le » bricolage » , les » pansements » , le gouvernement sait aussi faire des » ordonnances » quant il le veut !