La CSMF salue la clarification de la position d’Agnès Buzyn qui a affirmé aujourd’hui que le tiers payant « a vocation à être généralisable », c’est-à-dire facultatif, après les hésitations gouvernementales pendant l’été. La CSMF rappelle qu’elle est favorable à un tiers payant social, laissé à l’appréciation du médecin en fonction de la situation du patient.
La ministre a aussi reconnu qu’à l’heure actuelle « cet outil ne fonctionne pas » : il est évident pour la CSMF que mettre fin aux difficultés techniques et aux dysfonctionnements est un préalable indispensable pour une utilisation du tiers payant.
La CSMF est attachée à un tiers payant possible et facile, mais non obligatoire, pour tout et pour tous, car rien ne le justifie. Les populations les plus défavorisées bénéficient déjà d’un tiers payant automatique avec la CMU ou CMU-C, ACS.
Sans compter que le tiers payant ne résoudra pas le problème du renoncement aux soins. Trop de patients en situation très précaire méconnaissent leurs droits par manque d’informations et les véritables problèmes d’accès aux soins concernent essentiellement les soins dentaires, optiques et les audioprothèses.
Par ailleurs, la CSMF se félicite de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2018 des onze vaccins obligatoires pour les enfants. Améliorer la couverture vaccinale est un objectif majeur de santé publique et le médecin a un rôle essentiel pour vaincre la désinformation et les réticences de certains parents.