La Ministre de la Santé a annoncé le 31 août sur Cnews que l’extension de l’obligation vaccinale serait effective dès le 1er janvier 2018. L’association E3M déplore cette affirmation choquante. En effet, le projet d’extension sera débattu au Parlement cet automne dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale. Les députés et sénateurs ne sont pas élus par leurs concitoyens pour faire de la figuration.
Les parlementaires vont ainsi pouvoir prendre connaissance d’éléments très différents de ceux fournis par la Ministre de la Santé.
Le sondage que nous avons fait réaliser par BVA éclaire le débat. 90% des parents continueraient à faire vacciner leur(s) enfant(s) si la vaccination n’était plus obligatoire. La mise à disposition de vaccins sans aluminium pourrait faire revenir sur leur décision 37% des parents souhaitant abandonner la vaccination.
Les Français sont préoccupés notamment par la présence d’aluminium dans les 2/3 des vaccins. Ignorer cette réalité, ou plus exactement la rejeter par pure attitude dogmatique, est une attitude politique inacceptable. Cela ne fera qu’augmenter la méfiance de nos concitoyens vis-à-vis de la politique vaccinale et des autorités publiques.
De plus, la Ministre de la Santé utilise, dans le cas de la rougeole, des arguments non fondés qui ne visent qu’à susciter la crainte au détriment de la réflexion. Ainsi, elle fait référence au décès, suite à une rougeole, de 10 enfants depuis 2008. Or, la consultation de sources officielles (voir notre analyse) indique le décès d’un enfant et trois décès de personnes de 15 à 24 ans sur cette période. D’autre part, la couverture vaccinale contre la rougeole est en progression, alors même que la vaccination n’est pas obligatoire. Elle est passée, à l’issue des deux doses vaccinales nécessaires à une bonne protection, de 61% à 79% entre 2010 et 2015.
L’exemple de la rougeole ne peut donc en aucun cas justifier les mesures coercitives envisagées.
Au-delà des appartenances politiques de chacun, la raison, les données scientifiques et le bon sens doivent prévaloir sur les peurs ou les injonctions. C’est ce que nous attendons de nos élus à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
CONTACT PRESSE
Didier Lambert, Porte-parole de la campagne « Pour des vaccins sans aluminium »
Contact : didier.lambert@asso-e3m.fr – 06 72 41 20 21