Le SML a pris connaissance avec intérêt du Grand Plan d’Investissement présenté ce matin par le Premier ministre. Sur les 57 milliards d’euros d’investissements prévus sur la durée du quinquennat, 4,9 milliards d’euros seront consacrés à la santé notamment pour accélérer la numérisation du système de santé, développer les maisons de santé dans les territoires en manque de médecins, pour moderniser les équipements hospitaliers et pour soutenir la recherche médicale.
Si le SML estime que la volonté affichée du Gouvernement d’investir dans la santé mérite d’être saluée, en revanche, le syndicat est plus interrogatif, pour ne pas dire sceptique, sur la répartition des fonds envisagée entre la médecine de ville et les hôpitaux publics.
En effet, le Gouvernement semble emboîter les pas de ses prédécesseurs en appliquant les vieilles recettes consistant à déverser toujours plus de moyens aux hôpitaux comme le montrent les exemples d’actions mentionnés dans le dossier de présentation du plan. D’un côté, il est question d’apporter 420 millions d‘euros aux hôpitaux à la suite du programme hôpital numérique, tandis que le déploiement de la télémédecine ne serait doté que de 50 millions d’euros, dont une large part destinée à permettre la lecture à distance des cartes Vitale. Ceci, est bien évidemment très insuffisant.
D’autre part, le SML estime qu’il serait caricatural de résumer la modernisation du système de santé au seul développement des MSP, alors que les médecins libéraux sont en attente de moyens leur permettant de mettre en œuvre les innovations organisationnelles en lien entre généralistes et spécialistes et avec les autres professionnels de santé libéraux sur les territoires afin d’organiser des prises en charges coordonnées permettant de limiter les recours à l’hospitalisation.
Aussi, le SML appelle le Gouvernement à rectifier le tir sans tarder et à faire en sorte que sa bonne intention d’investir dans la santé puisse avoir un réel effet, en investissant majoritairement et de façon audacieuse sur les soins de ville libéraux.