Le SML a participé, ce mercredi 28 septembre, à la Commission des comptes de la Sécurité sociale au cours de laquelle les axes du PLFSS pour 2018 ont été présentés.
Tout d’abord, le SML constate que le niveau de l’ONDAM général pour 2018 a été relevé à +2,3% et que le sous-ONDAM de ville est supérieur à celui établi pour les établissements. Cette annonce est la bienvenue après les budgets 2016 et 2017 qui n’ont pas donné les moyens suffisants à la concrétisation du virage ambulatoire alors que les besoins sont de plus en plus importants, les prises en charges plus lourdes et complexes en raison du vieillissement de la population. Pour autant, le syndicat reste sur sa faim.
Pour le SML, le premier budget du quinquennat doit marquer une rupture : il devrait être audacieux et marquer une volonté forte de soutenir les soins libéraux de proximité. Il faut en finir avec les Ondam de ville sans provision de Mme Touraine et prévoir les moyens nécessaires à la réorganisation des soins de ville.
Le SML partage globalement les ambitions de la Stratégie nationale de santé et appelle à un engagement financier plus fort que celui affiché, en particulier sur la prévention et l’e-santé, dont la télémédecine n’est qu’un des aspects, permettant d’aller plus vite et plus loin dès à présent.
Le SML redoute que les dispositifs permettant aux caisses d’accroître leur pouvoir de contrôle par la multiplication des mises sous objectifs et sous entente préalable ne découragent les médecins libéraux pourtant engagés dans la maîtrise médicale des dépenses. En revanche, le SML estime que le niveau des économies demandées à la biologie et la radiologie est excessif et qu’il ne finisse de fragiliser ces spécialités essentielles à l’offre de soins de proximité.
D’autre part, s’agissant de la compensation de la hausse de la CSG, le SML note que contrairement aux engagements de la ministre, la mesure sera limitée aux seuls médecins de secteur 1, oubliant au passage les secteur 2 ayant souscrit des contrats OPTAM. Le SML estime qu’il serait totalement inique d’en exclure les médecins conventionnés en secteur 2 et plus encore ceux en OPTAM. Ce revirement crée un doute sur la parole publique. Le SML demande des éclaricissements.
Le SML sera particulièrement vigilant sur l’évolution du PLFSS et entend peser sur les discussions à venir auprès des parlementaires.