La vaccination contre la grippe stagne en France depuis l’épisode de la vaccination de masse contre le virus H1N1. Les médecins généralistes ont été à l’époque écartés du plan de vaccination gouvernemental et la population s’est mise à douter du bien-fondé de la politique vaccinale. Alors qu’il faudrait vacciner largement les populations à risque, le taux de vaccination des patients visés a régressé, passant de 60% en 2010 à 46% en 2016.
Les gouvernements successifs ont cherché à augmenter le nombre de vaccinateurs, autorisant en 2008 les infirmières puis en 2017 les pharmaciens (à titre expérimental) à pratiquer la vaccination anti grippale.
Afin d’améliorer le taux de couverture vaccinale et de contribuer ainsi à réduire le taux de mortalité lié à la grippe et à ses complications, MG France a proposé dès 2016 la mise à disposition de vaccins dans les cabinets de médecine générale. Cette proposition a fait l’objet de l’article 67 du PLFSS 2017 voté par le Parlement, article retoqué par le Conseil Constitutionnel en décembre 2016 pour la seule raison que cette disposition n’induisant pas de charge nouvelle n’avait pas sa place dans une loi de financement de la sécurité sociale.
Cette proposition étant toujours d’actualité, MG France vient d’adresser aux syndicats de pharmaciens une proposition de protocole d’accord organisant la mise à disposition de vaccins anti grippaux au sein des cabinets médicaux. Il s’agit de profiter de la présence des patients, pour un tout autre motif, pour réaliser le vaccin en évitant ainsi aux patients un déplacement inutile et à leur médecin un second rendez-vous.
Cette coopération entre pharmaciens et médecins généralistes, calquée sur ce que font spontanément un certain nombre de médecins et de pharmaciens, est pour MG France un exemple simple de protocole de soins en équipe de soins primaires.