« Le Syndicat des médecins libéraux (SML) constate que le plan présenté par le gouvernement pour lutter contre les phénomènes de désertification médicale comporte un ensemble de mesures et constitue un « bouquet de solutions », à répondre à la diversité des situations rencontrées.
Le SML a été en partie entendu et a la satisfaction de constater que plusieurs des idées et propositions qu’il porte trouvent leur traduction dans ce plan. C’est notamment le cas :
- De allégements de cotisations dans le cadre du cumul emploi retraite. Cette mesure était nécessaire et constitue un encouragement utile pour les médecins retraités qui continue d’apporter leur aide.
- De la généralisation des stages en milieu libéral pour les futurs médecins. Il s’agit d’une attente forte pour permettre de déshospitaliser la formation initiale et permettre une découverte de l’exercice libéral. Le SML portera cette mesure qui doit être complétée pour l’ouverture des facultés de médecine à des enseignants issus de la médecine libérale.
- De la création d’un statut de collaborateur, qui se rapproche des mesures prônées par le SML, notamment pour faciliter l’exercice libéral et le rendre compatible avec l’exigence de pouvoir disposer du temps nécessaire à la vie personnelle et familiale.
- De la simplification des coopérations entre professionnels de santé, le soutien à l’exercice coordonné et l’accélération de la télémédecine vont permettre aux professionnels libéraux de santé de mieux travailler entre eux, à la condition toutefois que ces dispositifs soient étendus à toutes les formes d’exercice, et pas uniquement aux structures.
Pour autant, le SML regrette que les dispositifs d’allègement de la fiscalité pour les médecins dans les zones sous denses qu’il proposait n’aient pas été retenus. C’est d’autant plus dommage et peu cohérent que, dans le même temps, le Gouvernement a mis en œuvre des dispositifs de soutien aux TPE. Les cabinets médicaux sont des TPE et doivent être aidés au même titre que les autres entreprises. De même, les mesures destinées à redonner du temps médical auraient pu être complétées par un forfait structure permettant de faire en sorte que tous les cabinets médicaux soient dotés d’un secrétariat médical.
Enfin, le SML souhaite qu’à côté des MSP, le gouvernement accélère le financement des équipes de professionnels de santé et leur coordination. A cet égard, l’échéance d’un accord ACIP en 2019 est trop tardive et ne répond pas aux enjeux. »
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